Relatant la vie d’un couple tenancier d’un magasin de vêtement traditionnel de haute qualité, Le bleu du caftan parle bien plus d’amour que ses premiers instants ne pourraient le faire croire. Un film qui vous emporte doucement dans un rythme lent, mais loin d’être monotone.
Dans Le bleu du Caftan, second long métrage de la réalisatrice marocaine Maryam Touzani, on découvre la relation qui unit Halim (Saleh Bakri) à Mina (Lubna Azabal), un amour qui a d’abord été imposé et qui s’est finalement glissé dans leur quotidien. Jusqu’à ce que celui-ci soit bousculé par l’arrivée d’un jeune apprenti. Mais alors que l’on pourrait croire au drame familial, le film prône plutôt l’amour malgré tout, au-delà des tabous, des clichés ou même de la maladie.
C’est un vrai beau message que la cinéaste nous fait passer, tout en prenant le temps de poser des personnages complexes, peu nombreux mais bien travaillés. L’atmosphère qui se dégage du film est à l’image de cela, une vraie plongée intime dans un quotidien où la bienveillance prévaut sur la rancœur. L’amour qui naît entre Ayoub et Halim, homosexuel qui se cache pour vivre sa véritable identité, est aussi doux qu’il est poétique. Et le travail de la cinéaste sur les matières, qui rêvetent une grande importance dans la construction du récit, est tout simplement captivant. Un doux drame doublé d’un message d’amour fort.
Le 29 mars dans les salles