De Buzz l'Eclair, l'astronaute de "Toy Story", à des films d'auteurs: bousculé comme le reste du 7e art par la pandémie et la suprématie des plateformes, le cinéma d'animation se retrouve à partir de lundi à Annecy en France.
Le Festival international du film d'animation, principal rendez-vous mondial du secteur, se tient jusqu'à samedi dans cette ville française proche de Genève, avec la remise du Cristal d'Or au meilleur film en compétition. Nouveau témoignage de l'importance du festival, la plupart des majors, qui comme les plateformes de streaming seront réunies au sein du marché international, ont choisi Annecy pour dévoiler hors compétition leurs derniers blockbusters ou de premières images de leurs projets les plus attendus.
"Les Minions 2: Il était une fois Gru", nouvel opus dérivé d'une saga débutée il y a douze ans avec "Moi, moche et méchant" et qui a depuis rapporté des milliards de dollars, ouvre le bal dès lundi, avant sa sortie en Belgique le 6 juillet. Seront également dévoilées les premières images de "Spider-Man: Across the Spider-Verse (Part One)", attendu en 2023, nouveau mariage du monde des super-héros et de l'animation, et celles du "Pinocchio" en animation de Guillermo del Toro, oscarisé pour "La Forme de l'eau" et que Netflix fera venir. Enfin, Pixar, la filiale de Disney qui a révolutionné le genre il y a un quart de siècle avec "Toy Story", conclura les festivités, avec "Buzz l'Eclair" qui imagine la vie de l'astronaute ayant inspiré le jouet de "Toy Story" (sortie belge le 15 juin).
L'édition 2022 du Festival, la première à se tenir entièrement en physique depuis la crise sanitaire, se veut un "feu d'artifice de créativité et de diversité", a fait valoir son directeur Mickaël Marin. Car au-delà de ces films "stars", le Festival veut continuer à jouer les têtes chercheuses. Son Cristal d'Or a propulsé par le passé des cinéastes comme le Japonais Hayao Miyazaki ("Porco Rosso" en 1993) ou le Français Michel Ocelot - qui recevra un Cristal d'Honneur et présentera "le Pharaon, le Sauvage et la Princesse", trois décennies après avoir été sacré pour "Kirikou". (Belga / Belga)