Quatre ans après La forme de l'eau, Guillermo del Toro revient avec Nightmare Alley, une plongée glaçante dans le monde des cirques ambulants américains, sur fond de Grande Dépression. Un thriller glauque et angoissant avec un casting cinq étoiles. Bradley Cooper, Kate Blanchett, Willem Dafoe, Toni Colette, Ron Pearlman, Rooney Mara, rien que ça.
Et pour nous emporter dans son univers, le cinéaste ne lésine pas sur les décors, les effets et les plans à tomber par terre. Retour sur cinq moments forts du film, attention, spoilers.
"Le plus dur, c'était la poule"
Se confiant à Animation Magazine, le spécialiste des effets spéciaux Dennis Berardi parle de la difficulté de modéliser et d'égorger la poule que dévore l'homme-bête prisonnier du cirque. Une scène pas faite pour les âmes sensibles, mais une poule 100% digitale. Ouf.
Le carnaval des horreurs
Par contre, la maison des fantômes dans laquelle pénètre le personnage de Bradley Cooper pour retrouver l'homme bête est, elle, bien réelle. Dégoulinante, grinçante et mécanique à souhait. Du pur Del Toro.
New York, New York
Plus facile de rendre l'ambiance années trente dans la campagne qu'au cœur de New York. Alors pour se simplifier la vie, on cadre serré, on prend quelques figurants, deux voitures, et le tour est joué. Et quand la caméra tourne, la ville de New York prend vie (en numérique), mais le plan est déjà fini.
Un cap, une péninsule
Peut-être l'autre scène la plus violente du film, la mort par coups de poing dans le nez est aussi le fruit d'un effet spécial numérique habile et méticuleusement réalisé. Faire disparaître un nez, depuis Voldemort, après tout c'est aisé.
Rooney Mara électrique
La femme électrique qu'incarne Rooney Mara est un des personnages clés du film. Pour modéliser les séquences où des arcs électriques lui parcourt le corps, les équipes ont recréé l'actrice en 3D, pour ensuite coordonner les mouvements de ce squelette avec les siens.
Il en résulte une impression saisissante, collant parfaitement avec l'atmosphère de la belle réussite qu'est le film.
À voir en salles dès maintenant.