Il fait un peu plus couvert en cette nouvelle journée cannoise. Elle fut globalement plus calme niveau cinéma, un petit dégat des eaux dans l’appartement ayant bouffé l’après-midi, mais elle fut néanmoins plutôt riche.
A 11h, rattrapage du très attendu ROCKETMAN, biopic sur Elton John. Le film réussi tout ce que ratait le très mauvais BOHEMIAN RHAPSODY. C’est intéressant, bien construit scénaristiquement parlant, bien monté (oui oui, ce n’est pas parce que BOHEMIAN RHAPSODY a eu l’Oscar du meilleur montage que c’était bien monté pour autant), créatif, énergique, avec une mise en scène au top et un casting canon. C’est un film musical qui utilise l’œuvre musicale de l’artiste mis en avant d’excellente façon. Chaque chanson s’inscrit parfaitement dans le récit, dans ce que le film veut raconter au sujet d’Elton John. Son enfance difficile, sa découverte de la musique, son talent inné pour le piano, son oreille acérée, sa collaboration avec Bernie Taupin, celui qui écrit les paroles de ses chansons, ses addictions à l’alcool et la drogue ainsi que sa sexualité sont abordés. Parler de tous ces sujets dans un film qui reste plus ou moins grand public n’est pas évident mais Dexter Fletcher le fait avec brio. Enfin, il faut souligner la prestation exceptionnelle de Taron Egerton dans le rôle du chanteur britannique ainsi que celle de ses partenaires, Jamie Bell et Richard Madden en tête. ROCKETMAN sortira prochainement dans nos salles et on reviendra rapidement dessus.
Après un petit cocktail réunissant la prese belge pour fêter les 10 ans de la société The PR Factory, place au dernier film, et pas des moindres ! Dans le cadre de Cannes Classics, sélection rendant hommage au cinéma de patrimoine, fut présenté dans une version restaurée THE SHINING de Stanley Kubrick. Pour l’occasion, Katharina Kubrick (la belle-fille de Stanley), Leon Vitali (ancien assistant de Kubrick) et Alfonso Cuaron étaient présents pour présenter le classique du maître britannique. Cette version était la version américaine, inédite en Europe, dans laquelle quelques scènes diffèrent. Revoir cet immense film sur grand écran, dans une version restaurée et présentée par de telles personnalités, c’est quelque chose, une expérience unique. Cannes, c’est ça aussi.