Rideau pour la série "The Big Bang Theory", improbable champion de l'audimat - Actu Cinema

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Série sur des physiciens, peuplée de "geeks" ringards, "The Big Bang Theory", dont le dernier épisode sera diffusé jeudi, semblait destinée à un public restreint mais s'est imposée comme l'une des plus regardées au monde. 

Que les deux héros Sheldon et Amy décrochent ou non leur prix Nobel, thème récurrent de cette douzième et dernière saison, "TBBT" raccroche au faîte de sa gloire. La série a plané presque toute la saison au-dessus des 12 millions de téléspectateurs en direct (plus de 17 millions en comptant le différé), au même niveau que "Game of Thrones" et au sommet de la télévision américaine. Selon le cabinet Parrot, "The Big Bang Theory" figurait même, l'an dernier, parmi les cinq séries les plus populaires du monde.

Le diffuseur, la chaîne CBS, aurait d'ailleurs volontiers poursuivi l'aventure mais l'acteur Jim Parsons, qui incarne le héros Sheldon Cooper, a dit stop, sonnant la fin de la partie. Pour le producteur et scénariste Stephen Engel, qui a travaillé sur une trentaine d'épisodes durant les premières saisons, la série doit beaucoup de son succès à Sheldon. "C'était le mélange heureux d'un personnage et d'un acteur, qui était simplement magique," a-t-il indiqué dans un entretien à l'AFP. Aussi brillant scientifique qu'il était mal calibré pour la vie en société, Sheldon était "le mariage parfait d'un point de vue, de l'humour, d'une voix et d'un acteur qui faisait crever l'écran au personnage", dit Stephen Engel. Mais Sheldon n'explique pas à lui seul comment une série qui ne figurait même pas dans le top 50 des audiences à la fin de sa première saison, et n'a jamais trouvé grâce aux yeux des critiques, a pu durer plus longtemps que "Friends", le "Cosby Show" ou "Seinfeld".

De l'avis général, "TBBT" a su jouer la carte "geek", celle des passionnés de séries, de jeux vidéo et de sous-genres obscurs incarnée par Sheldon, Leonard, Howard ou Raj. Longtemps synonyme de marginalité, cette culture est devenue dominante à la faveur des sagas "Le Seigneur des anneaux", "Star Wars" et "Game of Thrones", élargissant l'audience de "TBBT". "Dans la foulée de 'Friends', il y avait une tendance à mettre le plus possible de gens mignons dans la même pièce en espérant que les gens voudraient regarder", explique Stephen Engel.

"'Big Bang Theory' a décidé que parce qu'ils étaient des +nerds+ (passionnés par des sujets pointus), nous pouvions prendre les acteurs les plus drôles que nous pouvions trouver. Ils n'avaient pas besoin d'être beaux." Bien que différente des grands sitcoms par sa distribution et son sujet, "TBBT" en respectait la forme: une série de gags ("punchlines"), un plateau avec plusieurs caméras et même des rires, pour partie rajoutés (le tournage avait lieu en public).

La fin de la série, conjuguée à la fin prochaine de "Modern Family", marque un tournant pour ce genre. Sur les chaînes traditionnelles, ne font plus des scores d'audience que "Young Sheldon", tiré de "TBBT", et "Mom", également créé par Chuck Lorre, le père de "The Big Bang Theory". Netflix a repris, un temps, ce format, avec "La Fête à la maison: 20 ans après" et "Au fil des jours", mais aucune des deux séries ne survivra à l'année 2019.

En 2020, le sitcom classique devrait ainsi être absent des grandes plateformes vidéo, Netflix mais aussi Amazon et Hulu. "J'ai vécu plusieurs périodes dans ce métier durant lesquelles les gens disaient: le sitcom est mort. Et il est revenu à chaque fois", tempère Stan Zimmerman, producteur et scénariste qui a notamment travaillé sur la série "Roseanne", en soulignant la bonne santé de nouvelles formes de comédie. Avec le déclin du sitcom traditionnel, la multiplication des supports et la fragmentation de l'audience, risque de disparaître aussi la notion de série universelle, capable de fédérer une large partie du public, comme "The Big Bang Theory" ou, dans un tout autre genre, "Game of Thrones". "Je trouve ça formidable que la programmation soit devenue si diversifiée, avec des voix très différentes", s'enthousiasme Stan Zimmerman, qui travaille lui-même sur "Silver Foxes", une série centrée sur un homosexuel âgé. Pour autant, il estime qu'"il y a encore de la place pour une série de grande écoute, qui ferait rire et dont tout le monde parlerait le lendemain au bureau. Il y a la place pour tout, aujourd'hui." (Belga / Belga)

 

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