Je suis fasciné par les séries "gimmick", aux enjeux basés sur une astuce telle que - par exemple - la personnalité multiple. Un peu, juste un peu, comme dans le Fight Club de Chuck Palahniuk (adapté au cinéma par David Fincher), par exemple. Cette fameuse révélation arrive assez tôt dans Mr Robot, du coup il n'était pas question pour Sam Esmail de dormir sur ses lauriers. D'autant qu'avec Mr Robot, les attaques anticapitalistes et les appels à une réaction radicale (hack-narchiste), pleuvent encore plus dru que dans V pour Vendetta. Série unique en son genre, Mr Robot réussit en cette troisième saison à nous garder en haleine.
Cote : 8/10
Quelle claque reçue lors du visionnement de la première saison d'Ash vs Evil Dead, concoctée à partir des meilleurs éléments de l'univers barré de Sam Raimi : transgression totale, gore décomplexé, humour délirant et sans limite de mauvais goût… L'arrière-goût de réchauffé - un peu brûlé - de la deuxième saison a finalement donné la teneur réelle du projet : il aurait fallu se contenter d'un long-métrage, pas d'une série en plusieurs volets. Un état des lieux confirmé par le visionnement de la troisième saison, qui – petite note au passage - fait d'ailleurs le lien avec la fin alternative d'Army of Darkness… Les fans comprendront.
Cote : 6,5/10
Finalement à qui s'adresse la série The Magicians? Cette troisième saison aurait tendance à confirmer l'accalmie entamée par la précédente, que dire, le fadisme de plus en plus pesant, et la tendance à vouloir toucher – à n'importe quel prix – un large public. Ça part vers le "machin truc" pour ado, avec parfois un petit sous-entendu plus "adulte". Mais en gros, la magie est partie… et tiens, c'est d'ailleurs le sujet de cette nouvelle quête.
Cote : 6/10
Avouons-le : la série Brooklyn Nine-nine s'oublie aussi vite qu'elle se consomme, un peu comme ces petits snacks à éviter… mais posés juste à côté du canapé. Impossible de ne pas y plonger la main. Le gros problème reste que si la mémoire oublie ces automatismes (inconscients), ce n'est pas le cas de notre Index de Masse Corporelle. Dans le cas de Brooklyn Nine-nine c'est plus les neurones qui s'engraissent. Et cette cinquième saison, du gras, elle en comporte beaucoup. Il serait temps de passer à du plus diététique !
Cote : 5,5/10
Fallait-il vraiment remettre au goût du jour la série MacGuyver, en version rajeunie? Je vous avoue ne pas avoir de réponse particulièrement pertinente, en fait je pense que je m'en fous totalement! Par contre, ce que je ressors de l'expérience de la première saison (la troisième est en cours de diffusion sur les écrans U.S.), c'est une sensation de "fun". C'est le "fun", sympa comme un sourire inattendu, mais moins grisant qu'un fou rire. C'est donc pas trop mal foutu, agréable à regarder. Voilà, au suivant!
Cote : 6,5/10
Nous vous avions dit tout le bien de la première saison de Channel Zero : Candle Cove. Cette nouvelle volée d'épisode titrée No-End House explore toujours le filon des légendes urbaines (creepypastas) et plus particulièrement celle de la Maison sans fin. Un deuil, celui de Margot Sleator, va donc se transformer en une exploration (symbolique) d'un lieu où chacun(e) se voit confronté à ses plus profondes angoisses dans un dédale rappelant fortement l'inconscient. C'est un rien moins bien que Candle Cove, mais pas inintéressant pour autant.
Cote : 7/10
J'y ai cru un instant, oui, j'y ai cru. J'ai cru que cette 7e saison d'American Horror Story pourrait faire sortir cette franchise de l'ornière faite d'ennui, dans laquelle elle s'enlise depuis des années. Parce qu'il faut l'avouer sans détour : sur 7 saisons, rares sont les réussites… Roanoke était d'ailleurs probablement l'une des pires saisons. CULT aborde à la fois la dérive politique étasunienne trumpienne, mise en parallèle avec la culture génocidaire pratiquée par divers gourous de la teneur du célèbre Charles Manson ou les assassinats rituels du Zodiac. Ajoutez à cela une pseudo réflexion sur le féminisme, que nous qualifierons de grotesque. Donc, je suis sorti sans difficulté du cercle de la croyance.
Cote : 5/10
Personnage intriguant, J.K. Rowling n'est aujourd'hui plus uniquement connue pour avoir donné naissance à Harry Potter, et à ses produits dérivés. Elle a trempé également dans le polar sous le nom de plume de Robert Galbraith, et avouons-le, avec pas mal de talent. La série anglaise C.B. Strike s'inspire donc des polars de Rowling / Galbraith qui gravitent autour des enquêtes menées par Cormoran Strike, un ancien militaire devenu détective privé. Trois épisodes sont ici rassemblés, et 4 autres devraient voir le jour. Plus que recommandable!
Cote : 8/10
En Bref:
- Toujours un peu fauché, mais plein de bonnes idées, la série The Expanse intrigue toujours autant en cette deuxième saison, notamment grâce à la convergence qui s'opère entre les différentes intrigues, et à la montée en puissance du grand "mystère".
- Surtout ne toucher à rien afin de rentabiliser au maximum ce fameux Billions… Cela passe encore un coup, mais un rien plus difficilement.
- The Affair continue son petit bonhomme de chemin en cette troisième saison, et avouons que l'usure ne se fait pas trop sentir. Donc, n'hésitez pas à prolonger le plaisir.
- Pas de quoi se damner à propos de la série Lucifer, mais profitez encore de cette deuxième saison qui possède quelques bons petits moments… La disette arrive sous forme de la troisième.
- Et de cinq pour Elementary, une série qui garde tout son charme de saison en saison.