Atomic Blonde, Les enfants du hasard, Dunkirk... votre DVD review - Actu Cinema

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Coincé entre John Wick et Deadpool, Atomic Blonde occupe une position pivot dans la carrière de réalisateur – pour le moment assez courte - de David Leitch. Un brave gars généralement abonné aux seconds rôles et aux cascades dans des productions telles que Jason Bourne : l'héritage ou 300. Un coup d'œil sur ce pédigrée nous fait immédiatement comprendre le côté hyperkinétique de notre homme.  Rien d'étonnant donc à ce que son cinéma le soit tout autant. Avec son côté John Wick rencontre Jason Bourne, version féminine, Atomic Blonde (James Blonde) n'y va pas par quatre chemin : s'il y a un mur, il faut foncer droit dessus et le faire péter! Avouons que Charlize Theron excelle au jeu de massacre à l'esthétique 80's, et trouve un acolyte parfait en la personne de James McAvoy. Si vous êtes capable de débrancher le cerveau tout en arrivant à toujours coordonner l'ingestion de pop-corn, n'hésitez pas!

Cote : 6,5 Bonus: Scènes coupées, featurettes, commentaires audio…



Est-ce vraiment une surprise de retrouver aux manettes d'un film historique le réalisateur Christopher Nolan? Si sa carrière s'est appuyée au départ sur des personnages maniaques, perdus par manque de sommeil, privés de mémoire ou encore fétichistes, elle prend assez vite des allures de quêtes métaphysiques, collées à même la peau de Batman, ou reposant sur les théories quantiques… Nolan crée, quel que soit le sujet abordé, de nouveaux mythes afin de mieux parler de l'humain, et de l'humanité. Nous plonger au cœur de la mythique bataille de Dunkerque nous immerge dans ces obsessions, partagées entre épopée archétypique, artificialité et chaos émotionnel individuel.

Cote : 8 Bonus: La production (2e disque)



N'y allons pas quatre chemins : avec Transformers – The Last Knight, Michael Bay pousse à son extrême paroxysme sa fascination pour le tout à l'image, ou pourrions-nous dire, pour l'image totalitaire. Pourquoi utiliser ce terme? Simplement parce que quand un film atteint un tel degré d'équilibre entre le vide et le (trop) plein, pour se transformer en vortex visant à absorber les spectateurs… le rapport entre ces derniers et le réalisateur devient un rapport de soumission. À vous de voir si vous acceptez un grand n'importe quoi scénaristique aux acteurs désormais éléments secondaires, et où seule compte l'image, devenue une idole à vénérer sans réfléchir. Nous vous avouons ne pas accepter ce type de produit décérébrant, et en même temps, en tant que tel, Transformers – The Last Knight fonctionne! Opérant un pouvoir de fascination incroyable lors des scènes d'actions, et elles sont légion.

Cote : 5,5 Bonus: Featurettes…



Voici deux sorties qui nous prouvent, chacune à sa manière, la dynamique du cinéma documentaire belge.

Nous avons d'une part le travail toujours aussi pertinent de Thierry Michel (L'homme qui répare les femmes) associé ici à Pascal Colson (Footbal Made in Africa) pour nous parler des enfants de "l'immigration", ou devrions nous dire des enfants belges issus de familles arrivées sur notre territoire il y a bien longtemps afin de travailler – notamment - dans les mines. Les enfants du hasard se déroule dans une ancienne cité minière située à Cheratte, en province de Liège. Le symbole est simple et fort : un dialogue entre le douloureux passé, la mort d'une économie, la précarisation, le présent, l'année scolaire de ces enfants, et l'avenir qu'ils représentent. De cette rencontre intergénérationnelle naît un film d'une grande richesse.

Autre travail, autre sujet, EXPRMNTL, raconte l'histoire du vent de liberté, parfois mal reçu, qui a soufflé sur les 5 éditions (étalées de 1949 à 1974) du Festival international du cinéma expérimental de Knokke-le-Zoute. Haut lieu de création, mais aussi de polémiques. Cet événement unique et rare, n'a pas cessé de refléter les angoisses et transformations sociétales que fut, notamment, mai '68. Basé sur des interviews de "survivants" (Agnes Varda, Jonas Mekas…) et sur une manne d'archives (dont la parole de Jacques Ledoux), ce travail du réalisateur Brecht Debackere nous fait revivre un beau moment d' "alter-culture".

Cote (moyenne) : 7,5



Rigoureux, ferme, mais bourré de sensibilité, la vision d'Auguste Rodin dépeinte par Jacques Doillon applique la valeur essentielle du sculpteur : la nécessité d'un travail acharné, constant, seul élément pouvant permettre d'exprimer la vraie beauté. Vincent Lindon campe avec une physicalité imposante un Auguste Rodin tout en intériorité.

Cote (moyenne) : 8



Etonnant ce remake, ou cette relecture du classique de "l'épouvante" La Momie… Universal offre donc un lifting à cette créature mythique, et vise sans vergogne le public amateur de cinéma d'action. Objet curieux, ce film repose sur les épaules de Tom Cruise, ici arnaqueur à la petite semaine pas forcément doté d'un cerveau de compétition. Ce contre-emploi n'est qu'un des nombreux éléments bizarres proposés par le réalisateur Alex Kurtzman! En effet, du trash à la retenue, de l'humour au "frisson", le parcours de la Momie semble celui d'un poivrot à deux doigts de s'évanouir! Du coup, c'est tellement aberrant que cela en devient presque jouissif.

Cote : 6,5 Bonus: scènes coupées (et étendues), featurettes, commentaires audio…



Avec sa première réalisation, La colère d'un homme patient, Raúl Arévalo, signe - dans le prolongement de sa carrière d'acteur - un excellent film noir, dans la veine des long-métrages de Sam Peckinpah (par exemple)… à cran, sec, violent, La colère d'une homme patient monte rapidement en puissance, et nous confronte à la vengeance dans ce qu'elle peut avoir de plus viscérale et manipulatrice. Nous n'en dirons pas plus, si ce n'est que cette production espagnole vaut méchamment le détour.

Cote : 8 Bonus: Featurettes…



Edmond Zweck (Olivier Gourmet) dirige le type de business censé posséder une certaine pérennité, et pourtant, sa modeste entreprise de pompes funèbres périclite. Ses employés Georges (Jean-Pierre Bacri) et Eddy (Arthur Dupont) – malheureusement - enfoncent encore un peu plus le clou en transformant un cortège funéraire en vaudeville… De quoi faire souffler un Grand Froid!

Cote : 7 Bonus: Scènes coupées, featurette, court-métrage…

Prenant leur temps pour réaliser leurs pépites burlesques, totalement décalées et hors de ce monde, Fiona Gordon et Dominique Abel nous reviennent finalement avec Paris pieds Nus, laissant une part d'écran à Emanuelle Riva et à Pierre Richard. Pour le reste, pas grand chose de neuf sous les ponts de Paris : cadres savants et bigarrés, cinéma essentiellement chorégraphique saupoudré de beaucoup de tendresse et d'infantilisme. Que l'on adore ou que l'on abhorre, avouons que leur style reste unique et délicieusement monomaniaque.

Cote : 7 Bonus: Featurettes …



En bref:

  • Sur base du classique combat entre l'ombre et la lumière, Mune trouvera une audience attentive (à raison) auprès de nos chers petiots. Plutôt sympathique.


     
  • Deux catastrophes épouvantables, toutes deux liées à David Hasselhoff sont à signaler: Baywatch et Killing Hasselhoff. Nous sortons carrément le panneau "détour obligatoire"!


     
  • Et un petit film de S-F au rabais, un : Kill Switch.
  • Pas terrible non plus, mais moins insupportable, Cult of Chucky continue à massacrer un mythe du cinéma horrifique.

 

 

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