S'il fait ses premiers pas en tant que réalisateur fin des années 1970, la carrière d'Oliver Stone décolle en 1986 avec Platoon, une vision radicale de l'engagement américain au Vietnam. La suite de sa filmographie ne cesse de remettre en question le gouvernement et les méandres politiques étasuniens. Prenons quelques exemples: Né un 4 juillet, JFK, Nixon, Wall Street, W- l'improbable président…
Au milieu de cet engagement de tous les moments, Stone glisse – notamment - une déclaration d'amour au groupe rock The Doors, balance un essai quasi expérimental sur les tueurs en série (Tueurs nés), un thriller bien méchant (U-turn) ou encore une vision des névroses U.S. passant par le milieu du football américain (L'Enfer du dimanche), et autres documentaires sur les icônes révolutionnaires de l'Amérique latine.
La cohérence de cette carrière ne fait aucun doute, et ce n'est pas Snowden qui remettra cet état de fait en question, vu qu'il aborde l'histoire d'Edward Snwoden, un bon patriote qui constate – une fois engagé au cœur de la CIA, ensuite de la NSA – les violations constantes (à coup de cyber surveillance à l'échelle planétaire) des droits civils, effectuées par ces organismes censés protéger les citoyens… Bien entendu, notre homme se révolte, au péril de sa vie. Servi par l'excellent Joseph Gordon Lewitt, ce nouveau brûlot – inspiré par une histoire vraie – est à ne pas manquer!