Synopsis
Film hybride, quelque part entre le documentaire et la fiction, By the name of Tania mélange les sensations et brouille volontairement nos repères narratifs traditionnels. La caméra glisse lentement et latéralement sur des paysages nocturnes, filmés de telle façon qu'ils nous renvoient toute leur majesté. Des sons d'ambiance surgissent, brisent le silence qui s'installait. Des plans se fixent sur des regards pleins de profondeur, reflets d'âmes blessées. La caméra bouge lentement le long des corps, construit une relation fusionnelle entre elle, les personnages et les visages. On entend régulièrement une voix off, celle de Tania, qui raconte son quotidien, difficile, atroce même, de jeune femme exploitée, symptôme d'un monde qui, plus que jamais, vend son âme au commerce, où l'être humain n'est plus qu'une marchandise. On est littéralement dans les pensées de Tania qui se remémore son enlèvement et se souvient de la perte progressive de son identité, après qu'elle s'était laissée piéger par de fausses promesses. En partageant son histoire avec un policier, elle égrène ses souvenirs et la caméra nous emmène de la jungle à la région minière, jusqu'aux bars au coeur de son exploitation sexuelle. Le contraste entre les paroles, déstabilisantes, fortes, et les images apaisées de décors naturels majestueux est saisissant, sans être binaire.