Kimberley Peirce s'est fait un nom par le passé grâce à des films privilégiant la corde sensible: Boys Don’t Cry et Stop Loss.
Avec cette version moderne de l'adaptation cinéma par Brian De Palma du bestseller de Stephen King, elle prend un chemin un rien plus commercial. Tout en parvenant à nouveau à y injecter des éléments plus subversifs.
Contrairement à son prédécesseur, Peirce n'a rien d'une magicienne de l'image. Un manque de grandeur cinématographique qu'elle tente de contrer grâce à une psychologique plus fournie. Ce qui donne une série de scènes touchant à la caricature du "high school drama". Qu'il s'agisse du moment où le personnage principal a ses premières règles alors qu'elle prend une douche à l'école, de l'upload d'images embarrassantes ou de la confrontation entre les divers personnages, l'ensemble fait penser à une version cauchemardesque de Beverly Hills 90210.
On regrettera juste le casting malheureux de Chloë Moretz et Julianne Moore dans les rôles de l'ado aux pouvoirs effrayants et de sa fanatique religieuse de mère. Quant au final, son frénétisme évoque plus les X-Men que le ballet sanglant de l'original.