Banshee saisons 1 & 2
Malgré un démarrage assez moyen en terme d'audience, la série Banshee vit depuis peu un début de troisième saison... comme quoi il y a une justice. Malgré pas mal de défauts, dont des effets de style lourdingues et de nombreuses répétitions (surtout dans la deuxième saison), Banshee s'impose finalement au spectateur par sa hargne et sa persévérance. D'une rare violence, littérale, aux poings remplis de sang, cet étrange univers télévisuel repose globalement sur les hasards et la nécessité, le mensonge et la crédulité volontaire. Chaque épisode contient une bonne dose de baston, parfois interminable, de sexe, d'intrigues bien crades... Bref, de quoi faire fuir de prime abord. Et pourtant, telle une messe absurde, Banshee possède un pouvoir de fascination assez intense. Surprenant.
Cote : 7/10 Extras: Featurettes, commentaires audio, scènes coupées...
Olive Kitteridge
Cette mini-série H.B.O. demande patience et calme. En effet, loin de la violence graphique, ou des excès en tous genres, Olive Kitteridge (nom du personnage central, interprété par la fabuleuse Frances McDormand) fait dans le micro drame, celui d'un village de la Nouvelle-Angleterre, où les tragédies se succèdent au fil du temps. Du coup, chaque phrase, chaque soupir, chaque instant de folie ou de déprime, percute parfois avec tout autant de conséquences que le chien d'un arme de poing. Plutôt intéressant, bien que parfois un peu trop trop distant du spectateur pour que naisse l'empathie.
Cote : 7,5/10
Blue Bloods – saison 3 :
Fidèle à elle-même, cette saga famille et policière brasse toujours avec autant de succès une intrigue plus proche des séries de Steven Bochco (New York Police Blues), soit une approche de la vie et de la psyché des policiers, que des frasques pétaradantes de The Shield. Semper fidelis donc, les bonnes grosses valeurs morales mises en avant. Simple, mais ça fait parfois du bien ce côté vieille école.
Cote : 7/10 Extras: Commentaires audio, featurettes, scènes coupées...
The Normal Heart :
Hasard des sorties vidéos, nous avons dégusté le même soir le récent long-métrage Pride de Matthew Warchus et The Normal Heart, téléfilm produit par la HBO. Si d'un côté le ton est assez léger pour aborder plusieurs sujets graves (Les années Thatcher, le lutte des mouvements gays et lesbiens, le harcèlement contre les mineurs, l'apparition du SIDA...), de l'autre, le réalisateur Ryan Murphy opte pour la frontalité. Il aborde l'apparition du SIDA (après les folles années du coming out), et la crise qui s'ensuit, touchant de plein fouet l'activisme gay. Et même si Ryan Murphy n'est pas forcément un créateur subtil, il s'en sort ici plutôt bien.
Cote : 7/10 Extras: Making of...
Looking
Sortant des grincements de dents (logiques) liés à l'évocation du SIDA, ou encore des reconstitutions de la douloureuse histoire du militantisme gay et lesbien, Looking dépeint le portrait de trois représentants de la communauté homosexuelle de San-Francisco. Loin des chroniques à la Armistead Maupin, Looking s'attarde sur notre époque, et l'évolution des mœurs et de la société. Voilà le genre de série courte (8 épisode de 7 minutes) qui se déguste sans se forcer.
Cote : 6,5/10 Extras: Commentaires audio.
Peaky Blinders saison 1
Dans le Birmingham de la fin des années 1910, la loi du plus fort reste le meilleur argument de survie. Ca chauffe entre bandes rivales, avec la police, entre ex militaires revenus parfois traumatisés du front français, sans parler des frasques explosives de l'IRA. Au milieu de ce cloaque - la ville comme la situation - sévit un gang particulièrement tenace et ambitieux: les Peaky Blinders, menés par Thomas Shelby. Leur hégémonie serait complète sans le nouveau chef de la police, un certain Campbell, venu faire le grand ménage... et récupérer un stock d'armes volées récemment, sous les ordres directs de Winston Churchill. Bref, de quoi faire verser le sang dans la boue.
Un peu trop maniérée (bonjour la B.O. ostentatoire à souhait) et tape-à-l’œil à notre goût, cette série coproduite par la BBC démarre moyennement, pour s'achever avec plus de brio.
Cote : 6/10 Extras: Making of
En bref :
Mr Selfridge saison 1 & 2
Non mais là je ne peux vraiment pas... Superficiel, joué à la ramasse, tape-à-l’œil. Passez votre chemin.