Synopsis
Alors qu'il rentre chez lui un soir, Matiss Zelcs, un archiviste de Riga, passe à côté d'une femme seule, arrêtée sur un pont. Quelques instants plus tard, il entend un splash et une plainte déchirante. Il se retourne, ausculte l'obscurité et ne découvre rien. Quelques photos et des lettres d'amour inachevées dans une poubelle poussent Matiss sur les traces de la disparue, à la recherche d'indices sur ce qu'a pu être son existence et ce qui l'a conduite à y mettre un terme.
Dans un noir et blanc contrasté et élégant, l'allemand Fred Kelemen construit son intrigue sur le canevas d'un faux film noir, d'un mystère qu'il ne cherche jamais vraiment à résoudre. Sombre, baigné par une bande originale qui ajoute encore au malaise ambiant, cette expérience esthétique hors du commun est un véritable puzzle intellectuel assorti d'un twist final qui déstabilisera un peu plus le spectateur habitué à des oeuvres plus conviviales.
Chouchou de la critique, Kelemen a trusté tous les prix l'an dernier au festival de Lecce. Une habitude chez ce quadra allemand catalogué comme un cinéaste existentialiste, exigeant et rare.