Synopsis
Le Caire, 25 janvier 2011, des citoyens ordinaires mêlés à des événements extraordianaires vivent tous à leur rythme et dans leur quotidien une révolution contemporaine qui conduira bientôt à la chute d'un régime que l'on croyait éternel et inébranalable, celui de Hosni Moubarak en Egypte. Les patients d'un asile dont les images télévisuelles sont soigneusement filtrées par un Big Brother concentrationnaire qui préside à la destinée de l'institution , une vendeuse de rue, un couturier craintif, un couple déchiré, de sympathiques "magouilleurs", des chameaux, un internaute amoureux, des hommes de main violents, de jeunes idéalistes, un coiffeur héros malgré lui... Tous ces personnages vivent dans l'instant des événements qui changeront leur vie pour toujours. La réelle intelligence, la vraie liberté et l'intérêt de 18 jours réside dans cette ouverture et cette urgence. 10 réalisateurs décident de s'exprimer par l'image, chacun à sa façon, suite aux événements de la Place Tahrir. Marwan Ahmed et Yousry Nasrallah (Femmes du Caire) sont les premiers impliqués dans le projet, rejoints par huit autres réalisateurs. Tous témoignent à des degrés divers d'un certain engagement politique. Leur démarche est commune, basée sur le bénévolat et la liberté de propos. L'initiative est louable et à découvrir, d'autant plus que les recettes du film sont reversées a une ONG qui vise à apporter une éducation politique et civique dans les villages d'Egypte, et à soutenir les jeunes talents dans le domaine du cinéma. Le film est à considérer dans une optique qui où le recul est impossible tant les événements sont immédiats... il attire aussi l'attention sur l'inévitable confusion des lendemains révolutionnaires et sur les difficultés des réconciliations nationales