Synopsis
C'est le début des années 60 et Serge Bourguignon propose un film bien éloigné de la Nouvelle vague, alors envahissante dans le cinéma français. Des cadres posés, un noir et blanc soigné, un film très écrit, des personnages de bonne volonté. Le personnage germano-français nommé Pierre (joué par Hardy Krüger, le capitaine Potzdorf de "Barry Lyndon"), revient de la guerre du Vietnam où il a tué une petite fille par accident, alors qu'il était pilote d'avion. Amnésique, il erre dans Ville d'Avray, petite ville moyenâgeuse près de Paris, chère à Boris Vian. Quand il n'est pas chez son amie, on peut le trouver chez un sculpteur aux idées libérales qui l'aide à se reconstruire, ou à la gare où il observe les voyageurs. C'est là qu'il rencontre une petite fille que son père abandonne dans un orphelinat catholique. Ces deux êtres perdus se lient d'amitié et entretiennent une relation dominicale ambiguë qui ne tarde pas à choquer la population locale. Une ambiance féérique et angoissante, des expérimentations audacieuses, pour un mélo français étonnant et bien mené accompagné par la musique de Maurice Jarre ; quelque part entre Franju, Erice et King Kong. Des dimanches dont on se souvient.