Inspiré d’une histoire vraie, Muganga retrace le combat exceptionnel du Docteur Denis Mukwege, médecin congolais et futur Prix Nobel de la Paix. Dans l’est de la République démocratique du Congo, il soigne, jour après jour, des milliers de femmes victimes de violences sexuelles, au péril de sa vie.
Sa rencontre avec le chirurgien belge Guy-Bernard Cadière devient un tournant : deux hommes, deux continents, un même serment. Ensemble, ils reconstruisent les corps et les âmes, “à quatre mains”, dans un combat où le soin devient résistance.
Le mot « Muganga » signifie littéralement « celui ou celle qui soigne » en swahili.
La réalisatrice précise : « Ce n’est pas une biographie, mais la mise en lumière d’un moment clé : la rencontre, là où la violence côtoie la dignité, la solidarité et l’action commune. »
Un duo d’acteurs d’exception
Isaach de Bankolé incarne la sagesse et la force tranquille du Docteur Mukwege. Il s’est profondément investi : immersion dans un hôpital, apprentissage du swahili, rencontre avec le vrai Docteur Mukwege.
À ses côtés, Vincent Macaigne apporte sa fragilité et son intensité. Deux acteurs aux styles opposés, réunis dans une alchimie rare.
Le film compte aussi sur une brillante présence belge : Babetida Sadjo, Kody Kim, Joely Mbundu, et d’autres talents.
Un outil de paix et de mémoire
Muganga se veut plus qu’un film : un outil de sensibilisation.
Le Docteur Cadière le décrit comme « une arme contre ceux qui détruisent la démocratie, la culture, la tolérance et l’empathie ».
Et le Docteur Mukwege, lucide et déterminé, ajoute :
« J’ai reçu toutes les médailles. Ce qu’il faut maintenant, c’est que les choses changent. Je crois que ce film peut impulser le changement. »
Un accueil chaleureux
Déjà salué dans plusieurs festivals, Muganga a remporté trois prix au Festival du film francophone d’Angoulême :
le Valois de l’interprétation masculine pour Isaach de Bankolé, le Valois du jury étudiants, et le Valois du public.
Le film touche par sa sincérité et son humanité.
Dans la foulée, Angelina Jolie s’est engagée sur le film en tant que coproductrice, saluant la puissance et l’importance du récit.
Et Gims, qui a vu et aimé Muganga, a souhaité le défendre : en 48 heures, il a composé la chanson du générique.
(Sources : CNC.fr – Marie-Hélène Roux : réaliser Muganga, c’est refuser l’indifférence)
Un hommage à ceux qui soignent, résistent et redonnent espoir. Un rappel puissant que, parfois, soigner, c’est déjà combattre.