Le mois de novembre ne fait que commencer, mais le compte à rebours vers Noël et Thanksgiving peut déjà démarrer. Cette fête américaine tourne autour de la famille, du pardon et de la gratitude. Cependant, le sens profond est souvent oublié à cause du succès commercial. À l’origine, Thanksgiving était une fête religieuse de trois jours destinée à remercier Dieu pour la bonne récolte. C’est dans cet esprit que The King of Kings, réalisé par Seong-Ho Jang, mérite sa place lors de votre soirée cinéma de novembre. Un film d’animation qui plonge de manière magique dans l’histoire de Jésus-Christ comme jamais auparavant.
The Life of Our Lord
Le film est basé sur le livre The Life of Our Lord (1849) de Charles Dickens, une courte et simple réécriture de la vie de Jésus, de sa naissance à sa résurrection. Dickens l’a écrit spécialement pour ses huit enfants et le lisait chaque Noël. Ce qui rend ce livre particulier, c’est qu’il n’a jamais été publié de son vivant, Dickens le jugeait trop personnel pour être partagé avec le monde extérieur. Il fallut attendre 65 ans, en 1934, pour que ses petits-enfants le publient.
Dickens avait l’intention, à travers The Life of Our Lord, de faire découvrir à ses enfants, dans un cadre intime, la personne derrière les histoires bibliques. L’ouverture du livre le résume parfaitement :
« Mes chers enfants, je tiens beaucoup à ce que vous sachiez quelque chose de l’histoire de Jésus-Christ. Car tout le monde devrait le connaître. Nul n’a jamais vécu d’une manière aussi bonne, douce, gentille et compatissante pour ceux qui faisaient le mal ou souffraient, comme lui. »
L’émerveillement enfantin
C’est cette approche que le réalisateur Seong-Ho Jang transpose dans The King of Kings, donnant au récit biblique classique un visage humain. En hommage à Charles Dickens lui-même, le film le montre en tant que père – doublé par Kenneth Branagh – qui, pendant la période de Noël, lit à son fils Walter (Roman Griffin Davis) l’histoire de Jésus – incarné par Oscar Isaac. Ce qui commence comme un simple récit se transforme pour Walter en un voyage vivant à travers tous les moments importants de la vie de Jésus. Grâce à la magie de l’animation, il pénètre littéralement dans le passé et nous faisons l’expérience de ces moments à travers les yeux d’un enfant.
C’est exceptionnel, car le film s’éloigne de l’épopée théologique pour adopter une approche plus accessible. Une approche qui rappelle notre propre émerveillement et innocence d’enfant. Le film aborde ainsi des thèmes importants tels que l’amour, la grâce et le pardon – des notions qui résument le message central de Jésus. Par ailleurs, cette expérience amène Walter à réfléchir sur lui-même et sur sa propre relation avec ses parents. Ainsi, The King of Kings nous invite à revoir les passages bibliques connus sous un autre angle.
Angel Studios
Cette nouvelle perspective est entièrement soutenue par le producteur et distributeur Angel Studios, dont de nombreux projets tournent autour de l’espoir et du sacrifice dans les récits bibliques. L’un de leurs succès en tant que distributeur est The Chosen (2017 – aujourd’hui), réalisé par Dallas Jenkins. Cette série, initialement lancée via crowdfunding, est désormais saluée dans le monde entier pour son approche authentique et personnelle de Jésus – joué par Jonathan Roumie. Tout comme The King of Kings, The Chosen parvient à toucher un large public grâce à sa représentation humaine de Jésus. En mettant l’accent à la fois sur les petites et les grandes scènes bibliques, les deux projets montrent que les meilleures histoires ont souvent deux facettes – et que les deux méritent d’être racontées.
Bien que pour la plupart d’entre nous, Noël et Thanksgiving soient avant tout des fêtes où l’on se réunit en famille autour d’un grand repas, cette année, cela pourrait être différent. The King of Kings est à l’affiche à partir du 5 novembre.
