Si vous vous y connaissez en contes de fées, vous vous rendrez immédiatement compte que Cinquante nuances de Grey n’est rien d’autre qu’une version young adult – même si le film se destine à un public plus âgé – de La Belle et le Bête, épicé d’une touche de Barbe Bleue.
La Bête se transforme en une version jeune et riche de Thomas Crown, le château fait place à une Trump Tower toute en verre, et tout ce qui était bestial s’est traduit en incursions dans le monde sado-masochiste (avec l’homme dans le rôle du sadique) dans une ‘chambre secrète’. Comme dans le conte, les personnages principaux ne sont dotés que de quelques traits de caractère: Anastasia, curieuse et avide de sexe, et Grey secret et distant.
Pas une once de réalisme donc dans Cinquante nuances de Grey. Le film a principalement pour objectif de parer de romantisme des pratiques sexuelles ‘déviantes’, la vie des nantis et les hommes séduisants, sombres mais inatteignables, un peu comme Twilight le faisait pour les désirs sexuels des adolescentes.
Donc, ne courez pas dans les bras de monsieur Grey. Mais ce film n’est pas seulement vide, il est en plus particulièrement ennuyeux, il y manque une fin digne de ce nom (sans doute pour les suites) et il est joué comme la plupart des films YA.