J'avais beaucoup apprécié la première saison de Killing Eve, aussi drôle que prenante, légère que "grave", et surtout nantie de deux personnages principaux féminins fort intéressants. Bref, je me suis régalé, même si parfois l'épice faisait un rien défaut. Cette deuxième saison sert approximativement le même plat, reprenant l'action au moment où la saison 1 s'est achevée… et suit le cours de l'histoire avec – en gros – les mêmes ingrédients. Ce n'est pas pour autant que tout cela s'affadit totalement, mais il faudra un rien changer la recette pour le troisième service afin de fidéliser la clientèle.
Cote : 6,5/10 Extras : featurettes…
Et voilà que Bruce Lee nous "revient", non pas grâce à un guéridon, mais bien à travers un scénario qu'il a rédigé, et ce il y a bien longtemps. Un trésor retrouvé par sa fille Shannon. Jonathan Tropper (Banshee) et Justin Lin (Fast&Furious) ont sauté sur l'occasion, et transformé ces écrits en une série assez inégale, mais pas trop désagréable : Warrior. Le récit nous transporte en pleine guerre des clans chinois, dans les quartiers de San Francisco à la fin du XIXème siècle. Entre deux coups de tatanes, des tronches bien explosées et autres nombreux moments de castagne (la fine touche Banshee), nous suivons la quête et l'enquête familiale du personnage principal, Ah Sahm. Bref, n'attendez pas forcément beaucoup de finesse, mais bien de l'efficacité. N'était-ce pas ce qui a permis à Banshee de nous tenir en haleine?
Cote : 6,5/10 Extras : Dans les coulisses…
Décidemment Superman connaît autant de variations que de projets pas forcément intéressants, contrairement - oserais-je dire - à Batman. Enième produit dérivé de l'univers de l'homme d'acier, Krypton a peiné à s'envoler, une maladresse sanctionnée par un non renouvellement par Syfy en fin de saison 2. En gros, nous nous retrouvons ici deux générations avant la destruction de Krypton, face au grand-père de Kal-el, Seg-El (interprété par Cameron Cuffe), faisant face à une série d'intrigues un rien boursoufflées et lourdingues. Dont la mise au ban de sa famille, et la future destruction de Krypton. Si la production est correcte et la présence de David S. Goyer avait de quoi rassurer, finalement le public n'aura pas suivi, pas suffisamment en tout cas. Dommage? Oui et non, à l'heure actuelle tant de séries dédiées aux super-héros sont d'excellent niveau, à tel point qu'il est d'ailleurs difficile de tout suivre… et d'avoir encore un semblant de vie sociale. Du coup, il faut le niveau pour survivre.
Cote : 6/10 Extras : featurettes, scènes coupées, bêtisier…
Sur papier Manifest a de quoi laisser de marbre, mêlant avec trop d'enthousiasme tout ce que les séries télévisées de ces 15-20 dernières années ont pu offrir de mieux. La référence évidente reste Lost, mais on pourrait y ajouter 4400, The Leftovers, X-files, FlashForward (tristement mail-aimée)… et bien d'autres, qui explorent également la veine fantastique métaphysique / "ésotérique". Le problème avec ces séries casse-gueule, si situe finalement du côté du plein de questions pour… trop peu de réponses. À ce jeu-là, par exemple, The Watchmen, en cours de diffusion, se casse également les dents. À force de trop confondre le "mystère" et la réelle profondeur spirituelle, la nouvelle génération de scénaristes se perd en conjonctures finalement assez basiques, catho voire pseudo gnostiques. Manifest n'est clairement pas un échec, mais se verra jugé in fine en fonction de la qualité de la saison 2. À suivre donc.
Cote : 6/10 Extras : featurettes, scènes coupées, bêtisier…
Rien de neuf sous le soleil, New Amsterdam redistribue les paramètres "classiques" des séries médicales, en ajoutant un rien de "réflexions" sociologiques et "politiques". Plus par contexte et arguments scénaristiques, que par engagement… Enfin, si engagement il y a, ce n'est pas forcément nouveau ou différent des séries consoeurs (Urgences, Good Doctor…). Gravitant autour du docteur Max Goodwin, et ancré dans un terreau historique (l'évolution d'un des plus vieux hôpitaux publics U.S.), New Amsterdam ne propose pas forcément une révolution, mais forte de quelques résolutions intéressantes, et de personnages emblématiques, elle possède suffisamment d'arguments pour tenir en haleine. Il faudrait juste éviter le trop-plein de sous-intrigues.
Cote : 6,5/10 Extras : featurettes, scènes coupées, bêtisier…
Toujours engoncé dans une polémique de fans hardcore, Star Trek Discovery tente pourtant de continuer à courageusement braver la tempête! Il faut dire que lorsqu'il d'agit de Star Wars ou Star Trek, les esprits s'embrouillent, tant le niveau de fanatisme est exacerbé, à tel point que cela devient quasi dangereux "d'oser".
Et pourtant, c'est à force de spin-off et de reboot, que ces deux piliers de la S-F évoluent, s'ouvrant aussi aux expérimentations heureuses. Cela donne parfois des merveilles, tels que les deux premières relectures de Star Trek réalisées par J.J. Abrams, moins heureux dans son appropriation des personnages de George Lucas (Star Wars - Le Réveil de la Force) ou encore la série The Mandalorian. Parfois ça plante grave…
Mais revenons-en à Discovery… alors oui, ça bouscule les "codes" "trekkiens". Mais pourquoi jurer sur une bible fictionnelle, et excommunier sur cette base ridicule? Ne faudrait-il pas enfin s'intéresser à l'aspect sociologique inquiétant de ces cultes, plutôt que de pinailler sur tel film ou telle série?
Cote : 7/10 Extras : featurettes, scènes coupées, bêtisier…
En bref :
- J'avoue avoir un faible pour la série The Flash, probablement lié à son côté kitsch, à son humour parfois un peu crétin, à ses personnages aussi stéréotypés qu'attachants, aussi à sa cohérence frôlant la répétition. N'hésitez pas à vous plonger dans cette 5e saison, elle vaut toujours le déplacement!
- Après une forte baisse de qualité, The Magicians reprend le chemin en cette quatrième saison, avec un peu plus de force et de noirceur, quitte à tout sacrifier… et ce n'est que le début d'une tempête qui s'annonce gratinée!
- Cela fait longtemps que le brasier passionnel de Chicago Fire est devenu un petit feu de camp pépère… Dommage, cette série a connu de beaux moments à ses débuts. Et le niveau de baisser encore un peu plus en cette 7e saison.
- C'est bien les séries pas trop longues. Surtout quand la dite série s'achève de manière satisfaisante, comme c'est le cas de The Last Ship. Cette cinquième volée d'épisodes vient clore cette navigation narrative littéralement virale et pandémique, passée parfois par des phases délicates… mais finalement arrivée à bon port!
- Je n'ai jamais vraiment accroché à The Originals, et ce n'est pas la qualité moyenne de cette 5e saison qui va me faire changer d'avis.
