« Un bon croquis vaut mieux qu’un long discours » déclara un jour Napoléon Bonaparte. Sa formule, restée célèbre, démontre qu’il avait compris un des atouts du dessin sur la parole et l’écrit: sa puissance d’évocation intrinsèque et son accessibilité universelle.
C'est motivé par ce constat qu'à l’instar d’autres dictateurs, d’ici et d’ailleurs, d’hier et d’aujourd’hui, il interdit qu’on le caricature et abolit la liberté de la presse. Le crayon reste encore de nos jours une arme d’information et de contestation massive. Les puissants, au mieux, la redoutent et, au pire, la pourchassent impitoyablement. Stéphanie Valloatto donne la parole à douze caricaturistes. Issus des quatre coins du monde, ils utilisent, parfois au péril de leur sécurité personnelle, leur talent et leurs traits métaphoriques pour interroger ou mettre en cause, de manière drôle, acide ou dramatique, les dérives de leurs dirigeants ou une situation sociale ou économique intolérable.
Léger dans le ton mais implacable dans ses constats, Caricaturistes dresse un état des lieux peu réjouissant des conditions de travail de certains de ces "fantassins de la démocratie" et met en lumière l’état déliquescent de la liberté de la presse et de la démocratie dans de trop nombreux pays.
