Sous les Bombes - Chronique Cinema

Vous cherchez du cinéma indispensable? En voici. Avec 'Sous les bombes', Philippe Aractingi, réalisateur franco-libanais, vous fait découvrir l'horreur d'une guerre comme rarement montrée. Pas de cadavres ici ("On en a trop vu," dira-t-il), du sentiment, de l'urgence, de l'horreur, de la peur, de la révolte, de l'angoisse, et énormément d'amour. Zeina, Libanaise, vit à Dubaï avec son mari. Pour protéger son fils de leurs disputes incessantes, elle l'envoie chez sa soeur dans un petit village du Sud-Liban. Village qui sera pris pour cible par les bombes israéliennes en juillet 2006. Sans nouvelles, cette mère écrasée par les remords se lance à la recherche de son fils dans un pays dévasté. Réalisateur de documentaires, Aractangi a travaillé cette fois avec des acteurs, mais en les plaçant en situation réelle. Un tournage démarré dans l'urgence, trois jours après le cessez-le-feu de cette guerre de 33 jours. On suit Zeina et Tony (acteurs - sublimes - tous deux), le chauffeur de taxi qui l'accompagne, dans ce périple à travers le pays, à la rencontre des gens du terrain (les vrais), habitants, journalistes, infirmiers,... Le résultat est douloureux comme le cri de cette mère, qui hurle que cette guerre n'est pas la sienne. Un magnifique témoignage, juste à tous points de vue, humain, pas vindicatif.