Après une demi-heure de RED 2 , on se sent agréablement surpris. Les nouvelles péripéties de l'ancien agent de la CIA, Frank Moses, et ses amis ont un côté amusant, et les scènes d'action ont du punch.
Mais au fur et à mesure que l'aventure se développe, l'ensemble retombe comme un soufflé raté. Les blagues se font poussives, le comique de situation semble forcé, l'action sent le réchauffé et l'histoire a tout d'un tas d'idées qu'on aurait rattachées les unes aux autres au dernier moment. Ici et là, RED 2 parvient à lancer une phrase amusante ("Je savais qu'ils joueraient de lui comme d'un banjo à une soirée dansante") et je ne doute pas un instant du fait que tout le monde fasse de son mieux. Mais la musique espiègle, les personnages exagérés et l'intrigue bancale ne font que mettre en lumière le désespoir de l'équipe aux commandes. La meilleure manière d'illustrer ce que RED 2 a en stock est la suivante: dans le premier, John Malkovich tapait sérieusement sur le système avec ses grimaces et ses costumes crétins. Dans cette suite, c'est lui qui apporte la note rafraîchissante. Et ce n'est pas parce qu'entre temps il s'est phénoménalement amélioré. Dans la scène finale, il porte même un plat de fruits sur la tête. (RN)
