Les Cerf-Volants de Kaboul - Chronique Cinema

On pourrait parler des heures des adaptations littéraires au cinéma. Il y a les pauvres adaptations de bons livres ('Atonement'), les mises en images fantastiques de livres extraordinaires ('No Country for Old Men') et avec ce film du réalisateur de 'Finding Neverland', Marc Forster, on se trouve face à une traduction sérieuse d'un livre apparemment hésitant. Ce qui marque, c'est l'approche terriblement émotionnelle de ce réalisateur d'origine suisse. Sa mise en images de cette histoire de deux garçons dans l'Afghanistan d'avant l'invasion russe est incroyablement belle, et il fait faire à ses acteurs non-professionnels un travail prenant. Mais quand l'histoire se déplace, direction les Etats-Unis, pour se terminer dans un Afghanistan sous l'emprise des Talibans, les erreurs s'accumulent. La musique d'Alberto Iglesias, par exemple, qui nous est servie jusqu'à la nausée, ou les Talibans, qui possèdent le degré de subtilité des poupées terroristes de 'Team America: World Police'. On peut donc en déduire que Khaled Hossein, l'auteur du matériel originel, conte une histoire indéniablement américanisée. Serait-ce la raison pour la quelle son livre a connu une carrière de bestseller phénoménal?