The Paperboy - Chronique Cinema

Moments suants, sexualité perverse, nudité masculine et racisme sensible, le réalisateur de 'Precious' ne fait pas dans la dentelle. Et sa notion d'équilibre y est restée. Dans son film précédent, 'Precious', le réalisateur Lee Daniels nous avait offert une scène dans laquelle son personnage principale, une ado un peu molle, aidait sa mère tyrannique à atteindre l'orgasme. Depuis, nous savons que nous pouvons nous attendre à tout de la part de Daniels. Dans 'The Paperboy', il cherche à nouveau à repousser les limites, mais avec un résultat tout à fait différent. Si Daniels mettait en place une histoire sensible et prenante dans 'Precious', ici, il passe grandement à côté. 'The Paperboy' se situe entre thriller et drame romantique, avec une Nicole Kidman assez convaincante dans son rôle de femme légèrement dérangée flashant sur des criminels. Plus l'intrigue se développe, plus il s'égare, et à la longue, le film devient tellement ridicule qu'il se transforme en parodie involontaire. Et on n'a encore rien dit de la voix off inutile qui explique clairement ce que tout le monde (notamment le personnage de Zac Efron) pense, fait et ressent. S'il veut voir sur écran un exemple d'histoire aussi extrême et déjantée mais qui est menée à bon port, le public belge peut heureusement encore aller voir 'Killer Joe'. Egalement avec Matthew McConaughey et également avec des personnages explosés, du sexe osé et de la violence incroyable, mais bien plus efficace. (RN)