Agora - Chronique Cinema

Que voyez-vous dans le ciel sombre de la nuit ? Voyez-vous une boule gazeuse étincelante dans l'infini du ciel ou la main du Créateur ? Le réalisateur Alejandro Amenàbar rappelle dans 'Agora' des interrogations lancinantes autour de notre planète et de l'univers. Dans ce film, nous faisons la connaissance d'une femme remarquable oubliée dans les vestiges du passée mais qui mérite notre intérêt. Non pas seulement parce qu'elle est incarnée par la délicieuse Rachel Weisz. Son époque se situe avant la soif de connaissance humaine. Hypatia vivait dans un temps où les femmes étaient considérées comme inférieures et avaient prise sur les tensions religieuses. Les jeux de relation sont-ils tout autres aujourd'hui ? Vous êtes maitres de votre réflexion. 'Agora' brasse une série de grands thèmes et l'équilibre n'est pas toujours adéquat entre la grandeur épique (plans du vieux Alexandrie, grandes scènes de foule) et les scènes intimes des personnages hauts en couleur. A certains moments, on a l'impression qu'Amenàbar essaie de compiler en deux heures trois épisodes de 'Rome'. Quoi qu'il en soit, 'Agora' coince parfois mais reste fascinant. En plus il n'a pas glissé dans le ton sarcastique envers un christianisme cruel choisi par certains points de vue.