Avengers : Endgame, Dumbo, Detective Pikachu, X-Men : Dark Phoenix, Godzilla II - Roi des monstres, John Wick 3... votre dvd review - Actu Cinema

 

Avengers : Infinity Wars a troublé en profondeur et à jamais l'univers de la pop culture et du 7e art
En effet,  si Endgame rétablit l'ordre "moral" et ressuscite – littéralement – les gentils, il n'en reste pas moins que l'impact d'Infinity Wars, premier volet de ce diptyque majeur, restera gravé en nos mémoires comme un moment de profonde tristesse.

Rien ne sera jamais véritablement comme avant.

Endgame nous propose la continuité de la "dialectique introspective" et schizophrène concernant – in fine – les séquelles des attentats du 11 septembre 2001, soit une trame omniprésente dans le Marvel Cinematic Universe, incarnée dans l'affrontement philosophique entre Tony Stark et Captain America. Deux archétypes qui finalement personnalisent un dilemme aussi universel qu'insolvable. Tony Stark souligne ironiquement qu'il aurait fallu l'écouter, qu'il aurait fallu sacrifier la liberté individuelle au nom de la sécurité. Face à lui, Captain America ne baisse pas les armes et porte haut le flambeau de l'humanisme. Nous sommes donc bien au-delà de la pop culture… n'oublions pas également qu'avec le décès de Stan Lee, un monde s'est aussi effondré.

Personnellement je suis très touché par la maturité profonde manifestée par les comics et ses dérivés. Que ce soit Avengers, Gotham, Titans, le Joker… cette culture considérée comme mineure nous en dit long sur l'état du monde.

Cote : 10/10 Bonus : En mémoire de Stan Lee, scènes coupées, bêtisier…

Oui, John Wick 3 : Parabellum est un film totalement scandaleux, une sorte de trip malade et ultra violent. Mais contrairement – par exemple – à l'univers profondément dépressif et malsain d'un Frank Miller (Sin City), la saga John Wick de ces messieurs Chad Stahelski et David Leitch, repose entièrement sur la surenchère et la suspension de l'incrédulité. À tel point que voir se croiser Keanu Reeves et Laurence Fishburne fait sens : John Wick c'est une sorte de relecture de la "Matrice". Une Matrice devenue l'arène des plus furieux fantasmes sadiques, de la violence décomplexée, du non sens total. Chaque personnage croisé est "creux" et "objectifié", chosifié. Il sert de jouet pour adulte en crise de nerf. Reeves / Wick / Neo se découvre de nouveaux pouvoirs à chaque instant, il défie toute rationalité et loi physique, transforme un cheval en arme de guerre. C'est juste un grand numéro - jouissif -d'absurde… Si vous avez le cœur bien accroché, tentez l'expérience!

Cote : 7,5/10 Bonus : Featurettes…

Que dire de Godzilla II – Roi des monstres ? Que ben entendu il n'arrive pas à la cheville de son prédécesseur réalisé par Gareth Edwards. Mais le but recherché n'est pas du tout le même. Si dans l'opus de Gareth Edwards, tout comme dans son fabuleux Monsters, le / les monstre(s) constituent une sorte d'arrière-plan narratif, support au développement profond du profil psychologique des personnages humains, dans Godzilla – Roi des monstres, c'est totalement l'inverse. Il s'agit ici d'offrir aux amateurs de films de monstres japonais (kaiju eiga) le pied ultime, le nirvana cinématographique. Et au niveau visuel et des combats, il n'y a aucune déception, c'est une pure hallucination! Par contre les personnages sont sans substance, assez crétins, les dialogues ineptes, et le rythme inégal. En-dehors des bastons… il ne se passe rien… enfin, rien de cohérent!

Cote : 5,5/10 Bonus : Featurettes, scènes coupées, commentaires audio…

Grosse fumette cinématographique accompagnée par un bol de céréales au LSD, (Pokémon) Detective Pikachu c'est du pur trip hérétique ! Il fallait avoir une sacrée paire pour "caster" Ryan Reynolds en tant que voix de Pikachu… impossible de ne pas penser à Deapool, et à tout ce que ça sous-entend de trash. La complémentarité Justice Smith / Ryan Reynolds, binôme "virtuel", fonctionne à merveille. Le reste des personnages importe peu finalement, surtout le toujours élégant Bill Nighy qui ici cachetonne. Drame complètement fou, film de franchise émancipé, Detective Pikachu ne trouve pas forcément son public : un peu trop osé pour les mômes, un peu trop couillon pour les adultes. Mais dans le genre "projet et fou et casse-gueule", il tient la route grâce à un scénario simple, mais reposant sur des leviers "dramatiques" un rien développés. Sympa!

Cote : 7/10 Bonus : Featurettes, scènes coupées, commentaires audio…

Une partie des fans de Tim Burton ne cesse de geindre l'éculé : "c'était mieux avant". Mais finalement, à force de tâtonnement, de réussites absolues et d'échecs cinglants, Tim Burton n'a cessé de se renouveler. Il a le mérite de continuer à essayer de ne pas grandir, de ne pas se conformer aux règles du monde des adultes. Avec Dumbo il trouve une fois de plus le moyen de transformer en pop-up cinématographique un récit pour enfants, initialement rédigé par Helen Aberson, puis adapté en film d'animation par les studios Disney (dont ce fut le 5e long-métrage)... en 1941. Une fois de plus, Burton s'attarde sur l'ostracisme, sur le rejet de la différence, sur la cruauté humaine… Et surtout, il soigne chaque plan, et lui assène sa puissante griffe visuelle.

Cote : 7,5/10 Bonus : Featurettes, scènes coupées…

Il fait fort mal aux yeux ce X-Men : Dark Phoenix. Sophie Turner (Game of Thrones) y incarne sans le moindre talent ni charisme, un personnage majeur de l'univers des X-Men : Jean Grey / Phénix. De plus, elle se voit dirigée sans inspiration par Simon Kinberg. Probablement pire que X-Men 3 : L'affrontement final… le reste importe peu!

Cote : 4,5/10 Bonus : Commentaires audio, featurettes, scènes inédites…

Que ses origines cinématographiques soient profondément ancrées dans le trash (Bad Taste, Meet the Feebles…), dans l'onirisme sombre (Heavenly Creatures, Lovely Bones…) dans le mockumentary (Forgotten Silver), dans des sagas supposément inadaptables (Le Seigneur des Anneaux, Le Hobbit…), dans l'incessante technologie de pointe… Peter Jackson n'est pas (qu')un homme de cinéma. Le 7e art c'est sa vie, au-delà de l'œuvre, c'est aussi pour lui le moyen de mettre en image tant ses passions que son obsession pour le temps. Que ce soit la dizaine d'années dévouée à Tolkien, son uchronie Forgotten Silver ou encore Pour les soldats tombés, Jackson dialogue sans cesse avec Chronos.

Pour les soldats tombés restitue une vision importante et subjective de la Première Guerre Mondiale, sur base d'archives reconstituées chromatiquement, et accompagnées de nombreux témoignages. Le résultat est étonnant, déconcertant, humain.

Cote : 7/10 Bonus : Making of…

Pris dans la tourmente de l'adolescence et exposé à une foi radicalisée, Le jeune Ahmed  tente de trouver sa voie et sa voix. Mais face à la montée de sève métabolique et spirituelle, il commet un acte grave qui le conduit en centre de détention. S'ensuit à l'écran une analyse psychologique sans fausse pudeur et avec une juste austérité… soit quelques-unes des marques de fabriques de Frères Dardenne. Ils réussissent une fois de plus à concilier un cinéma à la (double) première personne, mais sans affirmation ou dogme intellectuels. Ils montrent, à nous de démontrer.

Cote : 7/10 Bonus : Making of…

En bref :

- Cinéaste relativement inclassable, Fatih Akin signe avec Der Goldene Handschuh une œuvre radicale, crasseuse, poisseuse, puissante. À vous de voir si vous pensez pouvoir encaisser ce genre de long-métrage ! Nous on dit : GO!


 

 

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