Still Walking - Chronique Cinema

Il suffit de lire l'introduction qui précède pour savoir pourquoi chaque année, la famille japonaise présentée dans 'Still Walking' se réunit. Le réalisateur Hirokazu Kore-eda l'explique en un effleurement, et c'est ainsi que ça doit être. 'Still Walking' n'est pas le genre de film à vous prendre par la main, plutôt le style qui vous invite à vous asseoir à côté des personnages. On peut ainsi observer comment ils se comportent entre eux, comment les inévitables rapports de force s'organisent et surtout comprendre ce qui n'est pas dit. Car les mots qui ne sont jamais exprimés pèsent bien plus lourd dans 'Still Walking' que les instants d'amusement. Il existe un énorme vide dans cette famille, et personne ne sait comment le combler. Du coup, personne ne fait le pas nécessaire pour régler le traumatisme. Ne vous attendez pas à des louches de douleur: Kore-eda a toujours eu un talent particulier lui permettant de toucher les thématiques lourdes d'une main légère, et il ne l'a pas perdu. La personne manquante dans l'histoire a beau déterminer le film et les actes de l'ensemble de la famille, au final, 'Still Walking' parle avant tout des vivants.