The Midnight Meat Train - Chronique Cinema

Travailler sur une histoire du maître britannique de l'horreur qu'est Clive Barker, ça donne à un réalisateur une excellente matière première. Mais pour en extraire un film juteux, il faut faire preuve de plus de créativité que dans le cas de ce 'Midnight Meat Train'. 'The Books of Blood', le recueil de nouvelles qui a fait exploser Barker comme auteur d'horreur, contient un tas d'idées que l'on ne trouve nulle part ailleurs. 'The Midnight Meat Train' par exemple, parle d'un tueur en série, mais entre les mains de l'auteur originaire de Liverpool, ça donne quelque chose de totalement différent. Le défi face auquel le réalisateur japonais Ryuhei Kitamura et son équipe se trouvaient était simple: ne pas se contenter de reprendre cette approche étonnante, mais parvenir à la développer sur la durée pour un long-métrage. Au départ, ça marche plutôt bien, car ils intègrent une bonne dose de 'Candyman' (aussi basé sur l'oeuvre de Barker) à l'histoire, et transforment le personnage principal en un bonhomme qui fait des recherches sur le travail du psychopathe de service (Vinnie Jones, très bon). Mais tout foire lorsqu'ils décident d'y ajouter une histoire d'amour et se perdent totalement dans des scènes de bravoure qui apportent peu. Ce 'Midnight Meat Train' a l'air délicieux, il sent bon, mais on quitte la table la faim au ventre.