Si Délivre-nous du mal prétend fièrement au début se baser sur des faits réels, au final, rien de ce qu’il raconte ne s’est véritablement passé.
Sarchie n’a jamais été en contact avec une force démoniaque en Irak, ni avec des démons qui s’annoncent – avec un sens certain du symbolisme reconnaissons-le – via la musique des Doors, ou des gens possédés au corps couverts de mots et symboles. Par contre, ce qui est vrai, c’est qu’il n’a pas qu’un job auprès du NYPD : le soir, ils bosse comme démonologue.
Il y a là les graines d’une bonne histoire, même si les détails sont tombés du ciel. Mais malheureusement, l’intrigue de Délivre-nous du mal se compose de bric et de broc emprunté à d’autres – et meilleures - histoires d’horreur. Ou mieux encore: il riffe avec peu de conviction et d’âme sur la mélodie devenue classique grâce à The Exorcist, avec Sarchie dans le rôle du catholique bourré de culpabilité et se trouvant face à une profonde crise de foi. Ne vous inquiétez pas, tout va s’arranger pour son âme, avec l’aide d’un jeune prêtre, par ailleurs remarquablement sexy.
Difficile de dire ce qui déçoit le plus: que Délivre-nous du mal fasse tellement peu d’efforts pour suivre son propre chemin ou que ce film soit l’œuvre de Scott Derrickson. Après The Exorcism of Emily Rose et Sinister, on se serait attendu à nettement mieux.