Mission Impossible 3: Les Interviews - Interview Cinema

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Lisez ça vite: l'interview s'autodétruira dans trente secondes.

Qu'avez-vous trouvé de bon dans le script?

Maggie Q: Quand vous recevez le script d'un film d'action, votre première réaction sera de vous dire que ce ne sera pas très profond, que cela ne tournera pas autour des personnages ou du récit. Mais dans tout ce que J.J. (Abrams, réalisateur – a déjà réalisé 'Alias' et 'Lost' pour la télévision, ndr) a fait jusque là, les personnages sont au centre des préoccupations. Lorsque j'ai lu le script, j'ai su que ce serait bien plus qu'un film d'action insipide. L'action du film se devait d'être épatante avec un réalisateur d'unité d'action comme Vic Armstrong. Mais par-dessus tout, vous avez ces acteurs fantastiques qui ne sont pas des acteurs de films d'action mais c'est plutôt the real deal. Alors là, vous obtenez une formule gagnante.

Quelle est la différence entre tourner un film en Asie et à Hollywood?

Maggie: Il est évident qu'il y a des différences de budget énormes. En Asie, vous n'avez pas le confort qu'Hollywood vous offre. La plus grande différence est qu'en Asie, nous n'avions pas de syndicats. Je l'ai ressenti quand j'ai passé 30 heures sur le plateau pour une prise, sans dormir: ce n'est pas l'idéal (rires). Ce genre de chose n'arrive pas à Hollywood: le système là-bas est parfait.

Avez-vous éprouvé une pression supplémentaire pendant le tournage? Parce qu'en fin de compte, 'M:I:III' est une super production.

Maggie: Pas le moins du monde. Mes collègues acteurs me traitaient comme si je fréquentais Hollywood depuis 10ans. Et c'était plutôt agréable, parce que rien ne les obligeait à le faire. Ce n'est qu'après le tournage que la pression arrive: quand toute la machine médiatique et marketing se met en marche et que le monde entier peut juger votre prestation. C'est une chose sur laquelle nous n'avons aucun contrôle.

Vous avez fait vos débuts au cinéma en Asie. Auriez-vous obtenu le même succès si vous aviez commencé à Hollywood?

Maggie: Non, absolument pas. Lorsque je tournais des films en Asie, j'ai souvent eu des propositions d'agents qui voulaient que j'aille à Hollywood. Mais je refusais car je ne pensais pas que je devais être à Hollywood pour savoir que j'étais douée dans ce que je faisais. De plus, si vous me voulez, il faut littéralement venir me chercher. J'ai déjà du travail, j'ai déjà une carrière. Si vous me voulez, great. Sinon, great.

Vous êtes également un mannequin célèbre. Voudriez-vous que plus tard on se souvienne de vous en tant que supermodel ou en tant que super actrice?

Maggie: (rires) Je crois que la réponse est assez évidente. Être mannequin, c'est simple: vous gagnez de l'argent en étant belle. Point. Mais j'adore le cinéma, et si votre prestation est bonne, elle l'est pour toujours.

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Qu'est-ce qui vous a plu dans le script?

Keri Russel: Malgré l'envergure de la production et les possibilités d'Internet, un grand mystère a pu être maintenu. Pour être honnête: nous n'avons jamais reçu de script en main. En fait, nous pouvions lire une copie du script – dans une salle de réunion des Studios Paramount, avec les portes closes – ensuite nous devions le laisser là. Mais lorsque nous avons finalement reçu le script, des mois après le début du tournage, notre nom était imprimé sur chaque page. Si le script se retrouvait dans l'espace public à cause de votre copie, vous vous seriez probablement fait virer. Mais l'idée de retravailler avec J.J. et en plus dans un film de Tom Cruise était forcément fantastique.

Mais vous saviez bien quel genre de personnage vous deviez incarner?

Keri: J.J. voulait que le public éprouve de l'affection pour mon personnage. Elle devait dégager une certaine vulnérabilité. À côté de cela, J.J. voulait que le public puisse voir l'interprète – que ce soit moi ou quelqu'un d'autre – sous un jour nouveau. Comme par exemple lorsqu'elle se retrouve dans la fusillade.

Vous aviez déjà travaillé avec Abrams auparavant sur la série télé 'Felicity'. Pourriez-vous expliquer pourquoi vous aimez tant travailler avec lui?

Keri: Le milieu du cinéma est tellement fugace: vous côtoyez des gens pendant 3 mois et ensuite vous ne les voyez plus jamais. Et comme ça pendant des années. Entre-temps, peu de gens avec lesquels ça accroche vraiment croisent votre chemin. J.J. est un de ceux-là: nous parlons le même langage. Je lui fais confiance. Et puis, c'est un génie. Je suis convaincue qu'il utilise plus de parties de son cerveau que la plupart des gens. Il est aussi une de ces personnes qui réussissent dans le chaos et plus encore, il en ressort avec plus de grâce.

Est-ce que Tom Cruise a essayé de vous convertir à la Scientologie?

Keri: (rires) Non, vous imaginez! Regardez, il est incroyablement célèbre. Il est actuellement la star de cinéma la plus connue du monde. La manière dont il mène sa vie est totalement différente de la nôtre. Vous n'avez pas idée. Je pense qu'il a trouvé une manière de gérer une situation aussi exceptionnelle. Mais c'est une affaire privée, je ne le connais que comme un type complètement fou qui se comporte comme un garçon de quatorze ans. Il y a tant de passion et d'énergie en lui.

***

Qu'est-ce qui vous a attiré dans le script?

Jonathan Rhys-Meyers: Lorsque vous recevez un script pour 'MI', vous devez avoir conscience que c'est un film d'action. De tels scripts contiennent beaucoup de parties que nous appelons DV, Director's Vision. Lorsque vous voyez une scène d'action sur papier, cela semble toujours assez ennuyeux. Mais quand vous voyez ces mêmes scènes dans le film, vous vous sentez fascinés. Vous devez regarder un tel script avec d'autres yeux. Ce qui m'a attiré? Ils me voulaient pour ce rôle, je voulais travailler avec Tom, je voulais tourner un film d'action dans le genre espionnage et mon personnage était très intéressant.

Pourquoi vouliez-vous jouer dans ce genre de film?

Jonathan: C'est un nouveau défi et en faisant 'MI', ce sera plus facile pour moi d'obtenir de nouveaux rôles. C'est un plan de carrière. Si demain on vous demande d'écrire pour le New York Times, vous le ferez aussi.

Dans le film, vous apparaissez sous plusieurs formes. Aviez-vous la liberté de façonner vous-même les petits rôles?

Jonathan: Oui. En en discutant avec J.J. naturellement. Une des raisons pour lesquelles J.J. m'a choisi pour ce rôle, c'est mon physique. Si je change un détail de mon physique, j'ai tendance à avoir l'air totalement différent. Si vous considérez mes rôles, il vous faudra souvent plusieurs minutes pour comprendre où je suis.

Quel personnage préférez-vous jouer?

Jonathan: Aucune préférence. Pour moi, le personnage et le script viennent en seconde place. Ce qui compte surtout, c'est le réalisateur. C'est comme une peinture. Prenez Picasso: Bleu n'a jamais discuté avec Picasso et pourtant Picasso a fait un très beau Bleu parce que c'était lui l'artiste qui a vu l'entièreté de la peinture. En tant qu'acteur, vous êtes en fait une couleur dans une peinture. Et si vous acceptez l'idée d'être le meilleur Bleu possible, alors là, le réalisateur peut vous rendre beau. J'ai récemment refusé une proposition très juteuse parce je trouvais le réalisateur médiocre. Un bon réalisateur peut faire un bon film à partir d'un script médiocre, mais un réalisateur médiocre fera toujours des films médiocres.

 

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