Dans le premier volet de The Purge le réalisateur et scénariste James DeMonaco expliquait comment le système draconien de la purification annuelle – ou plutôt le bain de sang légalement géré – fonctionnait exactement. Le film montrait ainsi ce que cette nuit meurtrière libérait dans la tête des honnêtes citoyens.
Mais qu’en est-il du reste du monde? Comment est-ce que ceux qui sont moins aisés vivent ces douze heures de violence débridée? Ils n’ont pas les moyens de se barricader efficacement et on trouve du côté de la population plus pauvre d’autant plus de gens qui veulent faire usage de la Purification pour balayer leurs frustrations sociales.
DeMonaco aurait voulu prouver sa capacité à tailler une satire acérée avec The Purge: Anarchy mais il semble avoir oublié d’aiguiser ses couteaux. Du coup, il prend une massue et la balance à tout va. Ici et là, il chope une bonne idée au passage, mais la plupart du temps, on assiste à beaucoup de bruit et de vent. A part Frank Grillo, qui campe une version à peine déguisée du Punisher, le casting se compose d’acteurs qui donnent l’impression d’avoir passé toute une semaine à regarder Amour, Gloire et Beauté.
