1408 "An evil f*#$ing room!" - Interview Cinema

   - 

Qui a dit que 13 était le nombre qui portait malheur? Samuel L. Jackson vous dirait que c'est en fait le 1408 dont il faut se méfier! Piégé dans une chambre d'hôtel ouverte sur les portes de l'enfer, John Cusack affronte ses démons intérieurs dans '1408', un film de Mikael Hafstrom ('Derailed') basé sur une autre nouvelle du célèbre maître de l'épouvante, Stephen King...

Souvenez-vous de votre première découverte des oeuvres de Stephen King?

John Cusack: Je me suis glissé à l'intérieur d'un cinéma pour voir 'The Shining' alors que je n'avais que douze ans. Lorsque je suis sorti, il faisait noir et j'ai dû rentrer chez moi à pieds en passant par de petits chemins mal éclairés; je me souviens de cette marche comme la plus terrifiante de ma vie! Par la suite, j'ai lu ses bouquins, je me rappelle ne pas pouvoir m'arrêter et passer la nuit à lire. Personnellement, je trouve qu'il n'est pas assez apprécié des critiques, la sensibilité qu'il donne à ses personnages, sa façon de raconter les histoires... Je pense qu'il est super bon!

Samuel Jackson: Je me souviens avoir entendu parler de lui pour la première fois lorsqu'on a sorti les mini-séries inspirées de ses nouvelles; c'était vachement bien fait pour des trucs télés, terrifiant!

Quelle est l'histoire la plus terrifiante que vous ayez vécue dans un hôtel?

John Cusack: Lors d'un tournage à Mohawk, au nord de l'état de New York, l'hôtel dans lequel nous restions était soit disant hanté et j'ai appris que c'était celui qui avait inspiré le livre 'The Shining'. Il ne m'est jamais rien arrivé mais je peux vous dire qu'après quelques cocktails, l'atmosphère dans les couloirs était vraiment sinistre... D'accord, ce n'est pas une très bonne anecdote mais c'est une info pour les fans de Stephen King (rires)!

Samuel Jackson: Je ne sais pas si c'est si effrayant que ça mais l'expérience la plus intéressante qui me soit arrivé s'est passée l'année dernière dans un hôtel au beau milieu d'une réserve africaine. A la réception, ils ne m'ont pas demandé de laisser ma carte de crédit pour couvrir les frais éventuels mais de signer une décharge de 'remise en liberté'... Je ne sais pas ce que ça voulait dire mais ça ne m'a vraiment pas mis en confiance (rires)!

John, vous passez la plus grande partie du film seul dans cette chambre, comment approchez-vous une performance telle que celle-là?

John Cusack: C'était assez difficile, il faut bien l'avouer. J'ai toujours su qu'il s'agirait d'un projet ambitieux et honnêtement, je ne savais pas si j'allais m'en sortir... Autant de temps, seul dans une pièce, il n'est pas facile de continuer à faire monter la tension; il faut posséder beaucoup d'énergie. J'ai essayé de comprendre au maximum ce qui se passait dans cette chambre mais la fin du film est vraiment sombre et même si nous savions bien qu'il ne s'agissait que d'un film, ce n'était pas très drôle à tourner ...

Est-ce que, comme le personnage de Mike, vous ne croyez que ce que vous voyez de vos propres yeux?

John Cusack: Pas pour moi. King a écrit ce personnage cynique qui ne croit en rien et qui défie les dieux ou démons de se montrer, mais en fait, je pense que c'est l'idée inverse. Mike espère qu'il y a quelque chose ailleurs, quelque part dans l'univers. A la fin, nous avons affaire a un vrai croyant! Personnellement, je suis certain qu'il y a autre chose; je commence là où l'histoire de mon personnage se termine.

Samuel Jackson: J'ai grandi au Tennessee où les gens croient à toute sorte de choses. Mon grand-père me racontait des histoires de fantômes pour m'endormir. Sans mentir, il m'est arrivé à plusieurs reprises de voir certains soirs, des gens qui étaient logiquement morts. Et je n'étais pas le seul témoin! Il y a beaucoup de choses que nous ne pouvons pas expliquer...

John, vous faites pas mal de films sombres ces derniers temps...

John Cusack: Oui, ça passe le temps... C'est vrai que 'Grace is gone' et 'War, Inc.' sont deux films assez prenants sur les effets de la guerre en Irak mais, pourquoi pas? C'est une réponse tout à fait raisonnable au monde dans lequel nous vivons aujourd'hui.

Et vous Sam, on vous voit partout! Comment choisissez-vous vos projets?

Samuel Jackson: Une histoire que j'ai envie de raconter, un film basé sur quelque chose qui me passionnait quand j'étais gamin... Je me mets à la place du public, je lis un script avec une seule question en tête: "Serais-je prêt à payer une place de cinéma pour me voir jouer dans ce film?" Si la réponse est oui, je le fais (rires)!

Etes-vous fan de films d'horreur en général?

John Cusack: Je ne suis pas très branché sang et boyaux, après vingt minutes il n'y a plus de surprise, la tension a disparu. Je préfère le genre suspense où le malaise augmente petit à petit jusqu'à une scène finale bien monstrueuse!

Samuel Jackson: 'Hostel', 'Ichi the Killer', 'Audition'... Le genre 'Torture Porno', c'est ce que je préfère (rires)!

Si vous vous retrouviez face à face avec un démon, quel est celui qui vous terroriserait le plus?

John Cusack: Puérilement, je dirais un rat. Plus sérieusement, si j'étais responsable de la mort de quelqu'un et que son fantôme vienne alors me hanter; ce serait le plus affreux des cauchemars!

Samuel Jackson: Que l'on ne me propose plus de rôle... (rires)

Saviez-vous que vous êtes deux des rares acteurs à être tout autant appréciés par la gente masculine et féminine?

Samuel Jackson: Je ne savais pas que l'on faisait ce genre d'études, c'est bizarre... J'approche les personnages sur lesquels je travaille de manière sincère et je pense que les gens apprécient cet effort. J'essaye de leur donner quelque chose de vrai, une manière d'agir qui peut être appliquée à tout un chacun; quelque chose qui les interpelle et les touche.

John Cusack: Je pense que cette réaction vient de quelque chose qui vous ait propre et qui plait au public. Vous ne jouez pas tout le temps le même personnage mais il y a quelque chose de personnel qui est véridique. Ou alors, c'est peut-être parce que nous ne sommes ni trop mignons, ni trop moches; banals au point de n'être une menace pour personne (rires)!

 

 Avis

 À voir aussi sur "Samuel L. Jackson", "John Cusack" et "1408"...

 Toute l'actualité cinema

Thunderbolts* : un film qui repousse les limites du genre super-héros - Actu
Actu

Thunderbolts* : un film qui repousse les limites du genre super-héros

Pas d'Avengers. Pas de héros en costumes brillants. Mais un mélange explosif d'anti-héros, de morale ambiguë et de passés non résolus. Thunderbolts, réalisé par Jake Schreier, dévoile à partir du 30 avril une toute nouvelle facette du Marvel Cinematic Universe sur grand écran. Une facette plus... Lire la suite...
1408

Chambre 1408

Horreur, Thriller  De : Mikael Häfstrom Avec : John Cusack, Samuel L. Jackson, Mary McCormack,... Bien qu'il soit un auteur réputé de romans d'épouvante, Mike Enslin n'a jamais cru aux fantômes et aux esprits. En travaillant sur son dernier ouvrage, il découvre l'existence d'une chambre, la 1408 du Dolphin Hotel, où se sont produites de nombreuses morts inexpliquées et souvent violentes. Malgré... Lire la suite...

Newsletter
Inscrivez-vous à notre newsletter: