Paul Bartel, ça vous dit quelque chose? Allez, soyons grand saigneur, oups seigneur, 'Calvaire' est une réponse acceptable!
Bartel était en effet le nom du personnage campé par Jackie Berroyer dans cette bombe belgicaine. Derrière cette simple anecdote se cache un clin d'oeil - de plus - au cinéma bis de la part notre Fabrice Du Welz national... en l'occurrence 'Death Race 2000', un road movie déjanté et devenu hyper culte dès sa sortie en datant de 1975. Un long-métrage réalisé par, je vous le donne en mille, un certain Paul Bartel! Ce film kitsch était une sorte de 'Carmageddon' (souvenez-vous de ce jeu assez trashouille) avant la lettre, soit une dystopie un peu crétine. Le récit de cette course à la mort, assez toonesque, tient sur un confetti nain: dans un futur incertain, le sport national est une compétition dévouée aux gros cubes de vrombissantes bagnoles. Particularité principale de cette course: il n'est pas important de participer, mais bien d'écraser un maximum de piétons! En plus d'un scénario bancal, mais rigolo, 'Death Race 2000' c'est du grand foutraque, où l'on peut croiser un David Carradine ('Kill Bill 2') en Frankenstein (vous comprendrez vite pourquoi) cabotin, et un jeune Sylvester Stallone ('John Rambo'), euh... bien bouseux dans sa défroque de "Machine Gun Joe Viterbo"! Mais l'air de rien, cette petite folie filmique contient une gentille dose de subversion politique.
Bonne nouvelle ou tuyau crevé: une nouvelle version (assez librement dérivée du produit originel) signée Paul W.S. Anderson ('Resident Evil'), va débouler sur les grands écrans en cette fin d'année 2008. En tête d'affiche on retrouve Jason Statham ('The Bank Job'), Joan Allen ('The Bourne Ultimatum'), Tyrese Gibson ('Transformers'), etc. Exit le 2000 du titre, comme il se doit!
Paul Anderson a déclaré à qui veut l'entendre que les cascades de cette petite chose speeeeeeedée ont été faites "à l'ancienne", soit sans l'aide de grosse infographie tarte. Mister Anderson se la joue également référentiel, saluant les road movies des 70's, et surtout un certain 'Mad Max'. Amusant de voir comme ce personnage culte, porté à l'écran, et né de l'imagination de George Miller (Euh... 'Happy Feet'!) refait surface. La poursuite finale du 'Doomsday' de Neil Marshall était un magnifique hommage au second volet de la trilogie australienne, et une copie neuve explose les mirettes des spectateurs français.