Personnage plutôt charismatique, aux noms et pseudonymes multiples (James Howlett, Logan,...) liés à un passé houleux, Wolverine apparaît dans la saga des nouveaux 'X-Men', née au milieu des années '70. Cette équipe qui nous est plutôt familière (Diablo, Tornade, Phénix,... Cyclope appartenant lui à l'équipe originelle), affronte moult ennemis venus de tous fronts, parfois avec de lourdes pertes (Sunfire et Épervier, inconnus auprès du grand public), ou encore d'étonnantes révélations. C'est après une de ces surprises, une friction avec une escouade de mutants canadiens (la Division Alpha) venus récupérer leur "ami" Wolverine, que le plus animal des X-Men prend son "envol".
En effet, le public plébiscite de plus en plus Wolverine, à tel point qu'il va rejoindre plusieurs autres personnages de la Marvel (dont Spider-Man), et connaître ses propres aventures en solo (passant notamment par le Japon). Sa biographie va également s'étoffer: il aurait plus de 150 ans, ayant pris part à la Guerre de Sécession, son squelette et ses griffes étant à l'époque organiques, pour être renforcés - dans le cadre d'un projet militaire - par de l'adamantium, il parlerait une dizaine de langues, etc. De quoi l'adapter à tous terrains, d'autant que son caractère passant par un rejet violent de l'autorité, à des exactions quasi psychopathes, se nuance parfois par beaucoup d'affection et de tendresse. Mais si les comics rendent honneur à Wolverine depuis près de 40 ans, le cinéma reste un média nettement plus chaotique le concernant. Si les deux premières adaptations filmiques des 'X-Men', bébés de Bryan Singer dont le public tombe éperdument amoureux (à raison), cela coince dès le troisième volet ' X-Men: The Last Stand', opus ridicule bâclé par un Brett Ratner en grand manque d'inspiration! Suit alors le tout aussi calamiteux 'X-Men Origins: Wolverine' de Gavin Hood... qui ressemble franchement à une blague assez minable! Seule constante rassurante: le jeu d'acteur de Hugh Jackman, taillé pour incarné le musculeux et nerveux Wolverine. Il parvient à apporter cette juste nuance entre menace et amour. Passons sur l'amusant caméo dans l'excellent 'X-Men: First Class', pour en arriver à notre sujet du moment: 'The Wolverine'. Avouons que ce projet nous a beaucoup titillés, en effet, notre tendresse vis-à-vis de Wolverine, notre admiration sans bornes pour Frank Miller ('Sin City') - ici adapté, et les noms de Bryan Singer, et puis de Darren Aronofsky annoncés un temps à la réalisation, nous donnait toute confiance en un produit de grande qualité. Mais c'était sans compter sur les producteurs hollywoodiens, toujours à la recherche de metteurs en scènes dociles, capables de formater à leurs désidératas le long-métrage en chantier. Mais restons optimistes, car même si James Mangold reprend les commandes d'une galère difficile à diriger, il n'est pas non plus le premier venu, ses films 'Copland' et 'Walk the Line' en attestent. En tout cas nous voulons y croire jusqu'au bout!