Avec son Bac + 10 et la trentaine qui approche dangereusement, Sébastien n’a qu’une seule crainte: trouver du travail.
Véritable champion du monde de la procrastination, il n’aspire qu’à une seule chose, ne rien faire. Patienter. Attendre. S’ennuyer en pantoufles. Sentant une certaine hostilité à cette idée du côté de ses parents, il fuit à Paris où il s’installe en colocation avec Anna et Bruno, et un but ultime: toucher le RSA (Le revenu de solidarité active) pour pérenniser sa glande quotidienne…
Une bonne idée sur papier qui digère mal son passage sur le grand écran, dévoilant surtout la pauvreté d’un scénario qui évolue autant que son protagoniste principal, c’est-à-dire pas du tout : loin de la critique burlesque de la précarisation que l’on pouvait attendre, Libre et Assoupi enchaîne les saynètes bavardes (et on brasse large: la masturbation, les pauvres, le travail, la drague etc…) en cherchant la vanne à tout prix.
Un traitement qui pourrait faire mouche avec le format des capsules - façon Un Gars, Une Fille – dont Libre et Assoupi a adopté d’ailleurs la réalisation statique et pépère, mais sur la longueur, c’est intenable.