Si vous ne savez pas d’entrée de jeu que After the Night (ou Até ver a luz, si vous préférez le titre original) se déroule au Portugal, vous pourriez vous croire dans l’un ou l’autre territoire des Caraïbes.
Le délicieux mélange de culture vaudoue, la musique incessante et le dialecte créole donnent indéniablement au film une ambiance exotique. Ajoutez à cela un acteur principal arborant une coiffure rasta sauvage et une dentition qui ferait jaunir tout dentiste, et vous comprendrez pourquoi le contexte haut en couleurs du quartier Reboleira de Lisbonne constitue l’élément qui fait que After the Night parle à l’imagination.
L’histoire en soi est plutôt minimaliste, ce que le réalisateur Basil da Cunha a semble-t-il parfaitement compris. Afin de doter son film d’une durée digne d’une sortie cinéma et de créer une ambiance totalement crédible, il laisse ses acteurs non-professionnels improviser à volonté. Ce qui donne par moments de délicieux échanges (par exemple entre le héros, Sombra et sa tante insatisfaite) mais aussi des passages trop longs de palabres et échappées philosophiques. D’autant qu’on ne comprend pas toujours ce qui se passe.