Au cinéma, les hors-la-loi ont toujours du succès. Parce que le public veut pouvoir pour un moment se retrouver dans la peau de ce qu’il ne sera jamais dans la vraie vie: une personne amorale.
Evidemment, le réalisateur se doit de se montrer honnête dans sa représentation de son ‘héros’ : dans le cas d’un assassin, il lui faut montrer les conséquences pour la victime et le criminel. Dans Need for Speed, qui s’inscrit en droite ligne derrière la série The Fast and the Furious, c’est le démon de la vitesse à qui on rend honneur. Et celui qui transgresse ne fait face à aucune conséquence, à moins que des crapules ne se trouvent dans les environs.
Les policiers ne sont perçus que comme des obstacles et les piétons sont des idiots qui traversent au mauvais moment. Autant dire que l’on peut sérieusement regretter l’existence de Need for Speed, tout comme on pouvait le faire il y a 40 ans avec Smokey and the Bandit. Si ce n’est que ce dernier possédait quand même une dose de satire et de star appeal, deux éléments importants qui manquent cruellement dans cet opus où on retrouve Aaron Paul.
Au final, ni la morale, ni la crédibilité, ni l’histoire (si on peut dire) ne comptent, et il ne reste que quelques scènes d’action qui supposées nous donner le sentiment d’un trip à l’adrénaline. Tellement vite oublié.