Portrait amusant, parfois un rien trop sérieux, de la ginche à la belge, le documentaire The Sound of Belgium reste malgré tout un grand moment de nostalgie pour différentes générations: les swingueurs virevoltant sur fond d'orgue Decap, celle de l'ère du (club) Popcorn, des prémisses électro, de la déferlante disco, de la New Beat, en passant par l'EBM, etc.
Au milieu de tout cela, le réalisateur Jozef Devillé tente de se frayer un chemin - historique - pour nous prouver que la Belgique à finalement toujours été "the place to be", donnant naissance à des nouvelles formes de Djing, à de nouveaux sons, ou actualisant des sons d'ailleurs, à des méga clubs, mais aussi à des musiciens dont les compétences font école partout dans le monde, tout comme leurs sons.
Une grosse part du gâteau reste concentrée sur la période New Beat, finalement assez déterminante – globalement – pour le développement d'une scène musicale belge professionnelle, avec des moyens (le fric coul à flot), permettant plus tard à des jeunes gars de se faire enfin de la place sous les poursuites des grandes scènes.
Le panel d'intervenants est assez éclectique et finalement très familier: Lou Deprijck, Renaat Vandepapeliere (mister R&S), Dan Lacksman (Telex), CJ Bolland, Nikkie Van Lierop, Serge Ramaekers, Ken Ishii, Laurence Van Loo, ou encore Jean-Pierre, patron du Juke Box, connu par les collectionneurs acharnés de vninyles rares, etc.