Cédric Klapisch sait comment écrire et faire une comédie romantique pour un public moderne: sur ce point, plus aucun doute n'est permis après le visionnage de ce troisième volet de sa série L’Auberge Espagnole.
Klapisch a ici eu l'intelligence de changer la situation de Xavier, séparé et transféré à New York, ce qui permet un monde de nouvelles possibilités et autant de circonstances dramatiques. Grâce à quelques moments comiques (Xavier en représentant de la vieille Europe), des situations à la fois hilarantes et dramatiques (Isabelle - Cécile de France -, lesbienne prête à tout pour une partie de jambes en l'air) et des moments de romantisme pur (Martine - Audrey Tautou -, l'amour retrouvé), le réalisateur et scénariste parvient à insuffler une nouvelle vie à un genre peu comode, avec une fraîcheur énorme.
Les choses peuvent parfois sembler trop faciles quand elles viennent de Klapisch, et c'est la raison pour laquelle il n'est pas aprécié à sa juste valeur, mais il est sans aucun doute le meilleur réalisateur français (et européen) dans le domaine des comédies romantiques.
En partie grâce à son sens inné du casting. Les acteurs d'il y a treize ans offrent encore toujours un travail impeccable.