Je ne pense pas que qui que ce soit parmi nous puisse imaginer ce que cela représente de vivre à Gaza ou (comme les personnages de Omar) en Cisjordanie.
D'après moi, toute personne dotée de raison se rend compte qu'une escalade de la violence ne peut améner aucune évolution positive, mais à la longue, cela semble être le seul moyen d'évacuer sa frustration. C'est en tout cas la solution choisie par Omar et ses amis, avec les conséquences que l'on imagine.
Tout comme dans Paradise Now, l'étonnant film grâce auquel le réalisateur Hany Abu-Assad fut nominé aux Oscars en 2006, Omar évite tant que possible les lourdes discussions politiques. Jusqu'à un certain point évidemment, puisque c'est à cause de petits jeux politiques joués à un plus haut niveau que la région continue de s'embourber. L'objectif d'Abu-Assad n'est pas de rendre justice, mais plutôt de montrer la vie quotidienne des gens, en se concentrant sur de belles émotions humaines, comme la confiance ou l'amour.
Les personnages que l'on croise dans Omar ne souhaitent rien de plus que vivre une vie paisible et insouciante, mais il ne leur en est pas laissé la possibilité.