Jan Verheyen ne sera peut-être pas heureux de l'entendre, mais on ne peut pas dire de Het vonnis qu'il s'agisse d'un film visuellement interpellant.
On se trouve plutôt face à une mise en images dans les règles de l'art. L'ironie étant évidemment que le film a décroché il y a peu le prix de la meilleure réalisation au festival de Montréal. Ce qui en soi en dit beaucoup sur l'impact de Het vonnis malgré son style peu marqué, impact dû à des tas d'autres raisons.
L'interprétation convaincante de Koen De Bouw dans le rôle principal par exemple, qui tient son personnage bien en main, alors qu'il aurait pu sans peine sombrer dans le mélodrame. Ou le montage intelligent, qui fait que, malgré les nombreuses scènes parlées, le film ne s'arrête jamais.
Ou le scénario écrit par Verheyen lui-même, qui garde l'essence de l'histoire en ligne de mire et rend l'ensemble bien moins populiste qu'on aurait pu le craindre.