Revoilà les Schtroumpfs. Mais les Européens auront dur de s'y faire: les petits hommes bleus se sont transformés en un pur produit américain. Pour cette deuxième aventure américaine, les Schtroumpfs mettent le cap sur Paris. Un soi-disant hommage à l'origine francophone des miniatures bleues. Malheureusement, ces Schtroumpfs n'ont encore jamais laissé une impression aussi américaine. Les réalisateurs ont même créé un Schtroumpf Blues-Brothers. Et Raja Gosnell, le réalisateur, a, encore plus que dans le premier épisode, trituré l'ADN des Schtroumpfs. Le résultat est mielleux et hyper moralisateur. Le message, vieux comme le monde et tout aussi barbant, "La famille, c'est tout", n'est pas vraiment customisé par Gosnell. Bon, c'est vrai que les enfants peuvent endurer beaucoup, et qu'ils n'en garderont pas de cicatrices graves, mais on espérait quand même que 'Les Schtroumpfs 2' serait drôle au moins pour les marmots. L'expérience de visionnement dans une salle remplie de petiots nous apprend que: a) tout va bien trop vite, ce qui veut dire que les blagues manquent généralement leur but et b) les enfants sont souvent étonnés par le sérieux avec lequel beaucoup de scènes sont traitées. Le premier film avait encore pour lui une petite histoire toute simple, un rythme acceptable et un dose limitée de mielleux. Le deuxième joue résolument la carte des grandes émotions - absolument pas adaptées aux Schtroumpfs - qui en plus fusent à grande vitesse.