'Frankenweenie' serait-il l'aveu implicite que Tim Burton reconnait avoir fourvoyé son talent dans bon nombre de productions indignes de sa filmographie ('Dark Shadows', 'Charlie et la chocolaterie',…)?
Serait-ce sa manière de concilier son rêve de toujours: soit revisiter l'un de ses premiers courts-métrages, avec le besoin d'affirmer qu'il est encore capable de nous faire rêver de manière plus intense que 99% des réalisateurs actifs à ce jour? En tout cas, quelles que soient les réponses à ces questions, 'Frankenweenie' répond largement à nos attentes. Burton y affiche une forme créative olympique, renoue avec sa patte gothique infantile, avec la sincérité de ses plus beaux opus, et possède autant de beauté que de rythme. Et miraculeusement, le noir et blanc et la stop-motion, se voient magnifiés par la haute-définition (2D ou 3D). Voilà un titre à ajouter à votre collection, dans la section des œuvres précieuses, même si l'interactivité se résume à peu de choses: featurettes et courts-métrages (dont le 'Frankenweenie' originel).