Nous sommes d'accords: RZA joue comme une cuillère sale et rouillée, pliée par un télékinésiste amateur, fan peu doué d'Uri Geller (qui ça?)...
De plus, sa réalisation passe du pire au meilleur, et que dire du côté gavant de la B.O. trop orientée hip-sino-hop? Ce n'est bien entendu pas une surprise pour un membre du Wu-Tang Clan, mais ce qui fonctionne avec parcimonie dans les films de Quentin Tarantino (ici producteur) ou encore utilisé avec beaucoup d'intelligence par Jim Jarmusch ('Ghost Dog'), ne fonctionne pas forcément sur la durée d'un long-métrage. Toutes ces critiques mises de côté (nous vous l'accordons, ce n'est certes pas facile), il reste un opus bizarre, hybride, fleurant à chaque image la profonde connaissance et l'admiration totale de RZA pour le cinéma d'art martial, surtout celui des productions Shaw. Et il faut avouer que quand ça fonctionne, quand la conjonction positive se produit, 'The Man with the Iron Fists' dépasse sa condition de film de fan et possède un charme assez vénéneux. Les extras par contre déçoivent pas mal, tant la suffisance de RZA exaspère! Un peu de modestie aurait conféré plus de charme à l'ensemble.
