Que faire quand on ne peut pas se payer toutes ces belles fringues qu'on voit à la télé? On rend une petite visite aux gigantesques dressings des célébrités qui vivent dans le quartier, pardi! Un groupe d'ados qui entre par effraction dans les maisons de stars hollywoodiennes pour s'y servir en argent, vêtements et bijoux, sans que quiconque ne s'en rende compte: l'histoire vraie de 'The Bling Ring' était programmée pour devenir un film. La grande question face à laquelle s'est alors trouvée la réalisatrice Sofia Coppola, portait sur l'approche à aborder. Comment exposer cette plaie sans faire un film condescendant ou didactique? Sa solution est aussi logique que simple: raconter les faits comme ils se sont passés, et laisser le spectateur tirer les conclusions qu'il veut, en interprétant les choses comme il l'entend. On pourrait trouver cela un rien superficiel, mais la vérité est que, dans cette histoire, tout le monde est affreusement superficiel. Les parents sont absents ou à la masse (ils donnent des médicaments contre l'hyperactivité comme petit-déj à leurs enfants), et les ados grandissent dans un monde ou le business de l'entertainment représente l'objectif ultime. Pour réussir sa vie, il faut être célèbre, et pour y arriver, tous les moyens sont bons. 'The Bling Ring' a beau être on ne peut plus grinçant, Coppola parvient à rendre son histoire agréable, baignant dans des couleurs acidulées, des personnages insouciants et une musique d'enfer, comme à son habitude. (RN)
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