"Only Gods Forgive", le nouveau long-métrage très attendu du Danois Nicolas Winding Refn, le réalisateur de "Drive" primé à Cannes, "m'a emmenée loin de ma zone de confort", a confié cette semaine à Londres l'actrice franco-britannique Kristin Scott Thomas.
Interrogée sur les plus grands défis qu'elle a eu à relever pendant sa carrière, l'actrice de 52 ans a cité sans hésiter ce "film de gangsters" attendu dans les salles européennes en mai prochain.
"Quand il (Winding Refn: NDLR) m'a demandé de faire ce film, j'ai pensé que c'était une erreur, un film de gangster, un rôle de mère, je fais toutes les mères maintenant", a-t-elle confié lors d'une "Masterclass" (leçon de cinéma) délivrée à l'occasion du 4e "Rendez-vous with French Cinema" qui a lieu jusqu'au 7 avril à Londres.
"Et puis j'ai vu ses films et notamment +Bronson+ que j'ai adoré."
"Le défi était là, dans le fait de vouloir s'engager avec quelqu'un avec un oeil aussi singulier, une façon si brillante de raconter les histoires. C'était tellement excitant".
"Au tournage, tout a changé, ce n'était plus un film anglais mais américain, nous tournions à Bangkok, principalement de nuit... mais je l'ai fait et le film est assez extraordinaire". "Il m'a emmenée loin de ma zone de confort", dit-elle.
Dans cette histoire sur fond de boxe et de trafic de drogue, l'actrice incarne la mère de Julian (l'acteur canadien en vogue Ryan Gosling) qui se rend à Bangkok pour récupérer la dépouille de son autre fils assassiné. Elle force alors Julian à venger son frère.
Un rôle de maman qu'elle dit multiplier ces dernières années après ceux de grandes bourgeoises.
"Ca vient par vagues. Les rôles pour lesquels vous êtes remarquée pour la première fois en début de carrière vous poursuivent très longtemps".
Après "le Patient anglais" pour lequel elle a été nominée aux Oscars en 1997, "à chaque fois qu'il y avait un rôle de quelqu'un portant vaguement un uniforme dans le désert, c'était pour moi", a-t-elle dit sous les rires de l'assemblée.
En France, "les rôles ont été plus divers; c'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai fait tant de films". "Il n'y a pas le genre de honte de vieillir qu'il y a dans la culture anglo-saxonne, il n'y a pas l'obsession de la jeunesse outre-Manche".
Amatrice de solides scénarios, elle a salué ceux d'Anthony Minghella, auteur du "Patient anglais", de Pascal Bonitzer", réalisateur notamment de "Cherchez Hortense" ou de François Ozon, dont elle est à l'affiche à Londres du dernier film, "Dans la maison" ("In the House").
"Quand un scénario est un peu fragile", le film risque d'être "un peu brouillon, de perdre son sens". "Je vais m'attirer des ennuis mais quand on a fait +L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux+ (de Robert Redford: NDLR), qui est un film formidable, chaque jour, de nouvelles pages de scénario réécrites étaient distribuées". "Parfois ça marche très bien comme avec +Casablanca+ par exemple mais pour un acteur ça peut être frustrant".
Des réalisateurs, elle attend qu'ils aient "suffisamment confiance en leurs acteurs pour leurs permettre d'élargir" leurs rôles "parce qu'il n'y a rien de plus vain pour moi que de recréer ce que j'ai fait deux films plus tôt sous prétexte que ça avait été un grand succès".
Dans un sourire, l'actrice actuellement au théâtre à Londres pour interpréter "Old Times" de Harold Pinter, a révélé avoir essuyé "l'une des remarques les plus cruelles" de sa carrière sur le tournage de "Mission Impossible" de la part de Brian De Palma: "J'étais dans un ascenseur en train d'essayer de ressembler à une espionne. Il a dit coupez! coupez! Kristin, arrête d'avoir l'air de penser à ton verger en Russie". (Belga / PVO)
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