Le catastrophique Cinéman semble avoir eu raison de la carrière de réalisateur de Yann Moix, qui avait pourtant fait un énorme carton avec Podium en 2003. Pour le numéro d'avril de Technikart, le réalisateur est revenu sur cet échec et il ne fait pas les choses à moitié. Au magazine, Yann Moix confie que le tournage était un "enfer, tout prenait l’eau, la plupart des gens étaient gênés. Le problème, c’est que j’étais seul avec Franck Dubosc et le coscénariste Olivier Dazat. Et pour rien n’arranger, personne ne s’entendait, des vrais gamins qui rendaient l’ambiance désastreuse. A un moment, par exemple, Dubosc s’amuse à dire: 'Moteur !' à ma place pour une scène. Là, Pef bondit et s’exclame: 'S’il redit encore une fois : “Moteur !”, je ne tourne plus le film' ".
Et Yann Moix de raconter que "quand le film sort après dix-huit mois de montage, je suis en train de déjeuner tout seul à l’Etoile de Montmartre. Il y a là des étudiants de la Fémis, qui est juste à côté. Une dizaine d’entre eux s’approchent et se foutent de ma gueule, tous ensemble, et j’encaisse tout ça, à la manière d’un Patrick Bouchitey dans La Meilleure Façon de marcher. Ils font des sketchs à côté de moi du style: 'Je suis Yann Moix, le plus grand cinéaste de l’univers' avec la voix haut perché. J’avais honte, physiquement honte, une impression d’être enveloppé de merde, je n’osais plus sortir de chez moi". L'interview intégrale est à lire dans le nouveau numéro de Technikart, disponible en kiosques.