Il y a 75 ans sortait dans les cinémas Blanche-neige et les sept nains (1937), le tout premier film d'animation des Studios Disney. Presque un Siècle plus tard, la manière de faire des dessins animés sur grand écran a bien changé, dans la forme et sur le fond aussi. Kirikou, dont le troisième volet, Kirikou et les hommes et les femmes, est sorti cette année dans les salles, est l'un des symboles de ce renouveau du dessin animé, qui parle désormais aux enfants de choses importantes :
"La grande différence, c'est qu'on ne prend plus systématiquement les enfants pour des imbéciles", explique à l'AFP le réalisateur de Kirikou et les hommes et les femmes, Michel Ocelot. "Quand il y a des princesses, elles ne disent plus 'amen' à tout. Même chez Disney, c'en est fini des histoires pour 'petits enfants mignons'. On parle d'environnement, d'indépendance des filles. C'était inconcevable il y a encore quelques années".
>>> Kirikou et les hommes et les femmes réussit un démarrage canon
"On rit et on rêve beaucoup, mais les histoires intègrent le réel dans des contes modernes. On peut tout raconter, ce qui va, mais aussi ce qui ne va pas", renchérit Marguerite Abouet, dont la BD Aya de Yopougon, sera adaptée sur grand écran en 2013.
En cette année 2012, avec des films comme Kirikou et les hommes et les femmes, mais aussi Rebelle, ou Le Lorax, le dessin animé a montré qu'il avait largement pris ses distance avec Blanche-Neige, son ancêtre un peu niaise, qui fait bien ses 75 ans aujourd'hui...