Les studios Disney s'aventurent sur un terrain sensible avec "The Odd Life of Timothy Green", un film qui retrace l'arrivée "magique", chez un couple d'Américains stériles, d'un petit garçon semblable en tous points à l'enfant dont ils ont toujours rêvé.
Le film, dont on peut traduire le titre par "L'étrange existence de Timothy Green", sort prochainement dans nos salles.
Cindy (Jennifer Garner) et Jim (Joel Edgerton) ont tout essayé pour devenir parents mais les médecins sont formels: ils ne pourront jamais avoir d'enfant.
De retour chez eux à Stanleyville, "la capitale mondiale du crayon à papier", ils griffonnent sur un carnet, comme pour défier le destin, le portrait idéal de l'enfant qu'ils n'auront jamais, puis enterrent le carnet dans leur jardin et vont se coucher.
Pendant la nuit, alors qu'un violent orage s'abat sur leur maison, apparaît un petit garçon (CJ Adams), sorti tout droit du jardin, encore tout barbouillé de terre et répondant au nom de Timothy. Cindy et Jim décident d'en faire leur fils et découvrent qu'il correspond à tout ce dont ils avaient rêvé. A un détail près: de mystérieuses feuilles lui poussent sur les jambes.
Peter Hedges, le réalisateur et scénariste du film --à qui l'on doit notamment les scénarios de "Gilbert Grape" (1993), "Une carte du monde" (1999) ou "Pour un garçon" (2002)--, était conscient du terrain sensible sur lequel il s'aventurait avec cette histoire, inventée par l'écrivain Ahmet Zappa.
"On pourrait voir ça comme: ils ne peuvent pas avoir d'enfant, ils ont un enfant magique et tout finit bien", déclarait-il lors de la présentation du film à Beverly Hills. Mais "j'ai travaillé étroitement avec le marketing pour évacuer ce message parce que ce n'est pas le fond du film", précise-t-il.
Selon lui, l'histoire est avant tout une réflexion sur la famille, celle que l'on a, ou celle que l'on s'invente.
Jennifer Garner, épouse à la ville de l'acteur Ben Affleck avec qui elle a eu trois enfants, affirme s'être sentie très à l'aise dans le rôle de Cindy, et comprendre le côté parfois exagérément protecteur de son personnage.
"Elle est mère pour la première fois, on ne peut pas la juger", dit-elle. "Je suis passée par là, et je la comprends. Je ne suis plus comme ça... En tout cas c'est ce que je crois, mais si vous demandez à mon mari, il dira peut-être autre chose!"
"Mais je trouve que c'est beau que le film ne cache pas cet aspect des choses. Parfois, en tant que parent, c'est en essayant de faire de son mieux qu'on fait les pires erreurs", observe-t-elle. (Belga / MUA)