Tamara Drewe - Chronique Cinema

'Tamara Drewe' se limite-t-il sujet de la chirurgie plastique qui joue un rôle majeur dans l'histoire ? La question reste ouverte. La version de Stephen Frears de la Bande dessinée (je voulais dire le roman graphique) de Posy Simmonds prend son temps pour s'y mettre et même lorsque l'intrigue passe à la vitesse supérieure, il y va à son aise. On dirait que Frears est tellement impressionné par la vie paisible de la ferme qu'il n'a pas osé la bousculer. En même temps, le rythme berçant sied bien à 'Tamara Drewe'. Enfin (en dehors des quinze dernières minutes) il est question de simples personnages avec des désirs et des problèmes simples. La jolie fille qui veut être prise au sérieux, l'écrivain frustré avec son writer's block, l'auteur irrésistiblement attiré par les jeunes filles, l'épouse trompée, le petit paysan enflammé par le personnage principal, les adolescentes pourries qui s'ennuient, vous trouverez sans doute cela dans n'importe quel village. Avec un homme comme Stephen Frears, on s'attend quand même à un film plus consistant. Mais comme divertissement pittoresque, 'Tamara Drewe' reste à la hauteur. (RN)