Quatre ans après le succès du premier volet, Black Phone 2 replonge le public dans un cauchemar encore plus profond. Le film sortira dans les salles belges ce mercredi 15 octobre, juste à temps pour lancer la saison d’Halloween. Et cette fois, la mort n’a pas mis fin à l’histoire : elle n’a fait que la rendre plus terrifiante.
Ethan Hawke revient derrière le célèbre masque du Grabber, figure désormais culte du cinéma d’horreur. Mais dans cette suite, son personnage franchit la frontière du réel : revenu d’entre les morts sous une forme surnaturelle, le Grabber hante désormais Finn et Gwen, les deux jeunes survivants du premier film. Si Finn tente de se reconstruire, c’est désormais Gwen que le monstre cherche à atteindre, s’infiltrant jusque dans ses rêves pour se venger. Une menace invisible, implacable, qui évoque un certain Freddy Krueger, mais avec la froide intensité propre à Black Phone.
Le film promet aussi de lever un coin du voile sur les origines du Grabber, sans tout révéler pour autant. Les visions de Gwen, habitées par des silhouettes d’enfants, ajoutent une dose de mystère et de malaise, tout en construisant une mythologie plus vaste autour de ce tueur devenu entité. Mason Thames et Madeleine McGraw reprennent leurs rôles avec une maturité nouvelle : leur lien de frère et sœur reste le cœur émotionnel du récit, ancrant l’horreur dans une humanité palpable.
Visuellement, Black Phone 2 s’annonce saisissant. Le réalisateur Scott Derrickson — déjà à l’origine du premier film, mais aussi de Sinister et Doctor Strange, signe ici sa première suite. Il adopte une esthétique brute, granuleuse, inspirée du Super 8, qui donne au film une texture vintage et dérangeante. Le cadre change aussi : exit les ruelles sombres, place à un camp d’hiver isolé, au bord d’un lac gelé. La neige, le froid et la brume deviennent des éléments à part entière du récit, renforçant la sensation d’enfermement. Et au centre de tout, un nouvel emblème : la version déformée du masque du Grabber, encore plus menaçante que la précédente.
Dans un mois d’octobre dominé par les films d’horreur, Black Phone 2 entend bien se tailler la part du lion. Porté par une mise en scène soignée, une tension constante et une performance glaçante d’Ethan Hawke, le film promet d’offrir une expérience horrifique digne des plus grands classiques. Un thriller surnaturel à la fois stylisé, cruel et profondément troublant, qui confirme que le Grabber n’a pas fini de nous hanter.